C'est pour le moins une image encourageante pour tout ce qui reste à faire. Contrairement à un mot d'ordre dont l'usage ne dépasserait guère la circonstance qui lui a donné naissance, ce titre recouvre en revanche une réalité dont il est possible de vérifier la traduction concrète sur le terrain chaque jour et à tout instant. Le FLN se bat, en effet, à l'échelle du pays pour entretenir la flamme et surtout le nouvel engouement qui, depuis deux ans environ, lui a permis de reprendre sa place sur la scène politique. Une place dont il avait été privé pendant une dizaine d'années jusqu'à ce que ses instances au plus haut niveau décident d'ouvrir grandes les portes de leur formation pour lui redonner de la vitalité et surtout du réalisme pour être à la hauteur des enjeux du nouveau millénaire. Rares étaient, en effet, il y a quelque temps, les spécialistes en prospective qui auraient osé formuler un pronostic sur les chances qu'aurait le FLN en cas de confrontation électorale à terme. Quelque chose manquait à ses responsables du moment pour franchir le pas de témérité alors qu'il y a quatre ans, lors de l'élection présidentielle de 1999, c'est grâce, dans une large mesure, à l'apport en suffrages du FLN que Abdelaziz Bouteflika le candidat du «consensus» avait été élu...Cette expérience-là aurait dû inciter les responsables du moment à tirer plus qu'un enseignement à travers la performance que venait d'enregistrer le parti du FLN et comprendra enfin que dorénavant les autres partis devront compter avec lui. Il y a deux ans, l'épaisse couche de léthargie frappant encore le parti, léthargie et blocages incompréhensibles, fut miraculeusement traversée par l'idée, lumineuse en tout point, de confier les destinées du parti à Ali Benflis, le joker auquel peu de gens auraient, semble-t-il, songé à l'exception de l'ex-secrétaire général du parti Boualem Benhamouda qui, avec ses partisans, a eu finalement le nez creux en le désignant. Depuis tout sourit au FLN qui n'est plus ce qu'il a été durant toutes les années qui précédèrent la bonne inspiration qui visite ses responsables en les incitant à rechercher les remèdes idoines afin de transformer le FLN en «première force politique du pays». Non seulement Ali Benflis trouvera la thérapie convenable pour atteindre l'objectif désiré, mais, grâce à son dynamisme d'homme d'Etat entièrement voué au service de son pays, il conduira sa formation à ratisser large en gagnant par deux fois les élections législatives et locales, mais également les 48 APW du pays dans la même lancée. Sur l'échiquier politique, aujourd'hui, le FLN est incontestablement la première force du pays dont la prochaine échéance n'est autre que le 8e congrès dont la date ne saurait tarder à être fixée, selon Ali Benflis qui présidait justement, hier, au siège de son parti à Hydra, la réunion des superviseurs des «opérations de préparation» de ce même congrès. Le FLN «sur tous les fronts». C'est pour le moins une image encourageante pour tout ce qui reste à faire. La réunion des superviseurs est un autre de front...Mais pas seulement dans la mesure où les instructions du secrétaire général du FLN durant les deux principales campagnes électorales de l'année qui vient de s'écouler, avait innové en expliquant à des milliers de gens venus l'écouter nombreux à la veille du vote, le rôle qui sera désormais imparti aux élus du FLN une fois installés dans leurs fonctions respectives au sein du pouvoir législatif et ailleurs dans les collectivités locales. Une chose paraît certaine dès le principe, il ne s'agira plus pour l'élu de jouer la potiche durant tout son mandat, mais d'être un responsable actif en permanence. Ainsi par exemple, il y a une quinzaine de jours, on a vu des élus FLN de l'APN et du Conseil de la nation, se transporter jusqu'à Rouiba pour discuter et débattre avec les citoyens de cette localité, des problèmes locaux pour mieux les comprendre et pouvoir les résoudre au niveau parlementaire lorsque l'occasion se présentera. Des députés, des sénateurs et des cadres du FLN d'Alger se sont rendus à La Casbah où, pour la première fois, la responsabilité des pouvoirs publics vis-à-vis de la dégradation du site n'a pas été éludée. Nous vous l'avions dit dès le départ, le FLN est sur tous les fronts.