Nul ne peut attester si le fonctionnaire a été agressé à l'arme à feu ou à l'arme blanche. Dans l'après-midi de lundi dernier, à 19h, un fonctionnaire de police relevant de la sûreté de la wilaya de Boumerdès a été grièvement blessé à la suite d'une agression perpétrée par deux individus. Selon des sources sûres l'agression s'est déroulée à la cité El-Alia, au moment où le fonctionnaire regagnait son domicile. Des témoignages révèlent que «le policier, qui regagnait son domicile, a été violemment agressé et a été obligé de faire usage de son arme de service». Les détonations, indiquent nos sources, «ont semé une panique indescriptible au sein de la population et ont eu l'effet de décourager les assaillants qui ont pris la fuite en empruntant les venelles exiguës de la cité». Parmi les citoyens, régnait la confusion. Certains avançaient que «le fonctionnaire a été agressé à l'arme à feu» contrairement a d'autres qui affirment que «les agresseurs ont utilisé des armes blanches». Dans les deux cas, il y a lieu de dire que cette énième agression sur des policiers ravive la polémique au sein de la population et précisément celle de la capitale. Immédiatement après l'évacuation du policier blessé, une enquête a été déclenchée par les services de police judiciaire, assistés par les services de l'identité et ceux de la police scientifique. Certaines indiscrétions indiquent que «les auteurs ont été partiellement identifiés sur la base du témoignage de la victime, mais aussi par les renseignements fournis par les citoyens et les indices recueillis sur les lieux». Il va de soi que les citoyens n'ont pas été avares en informations et continuent à assister les forces de police dans leurs investigations. «Cette contribution des citoyens facilite la tâche aux enquêteurs, c'est un plus» ont déclaré certains fonctionnaires. Il va sans dire que cet acte, même si il n'est pas à répertorier dans les actes terroristes, suscite bien des interrogations. Pourquoi cet acharnement sur les policiers et qui est derrière? Le fonctionnaire a-t-il été agressé à l'arme à feu ou à l'arme blanche? Etait-ce un acte de terrorisme ou de banditisme? L'enquête apportera des réponses à ces questions. Si toutefois, l'agression a été perpétrée à l'arme à feu, les services de la balistique devront déterminer la provenance des balles et comparer celles utilisées lors des derniers attentats. A rappeler que durant le mois dernier, la capitale a été le théâtre de plusieurs attentats qui ont ciblé des policiers dont le dernier en date a été perpétré en plein centre ville, soit aux alentours du marché «Clauzel» situé non loin de la sûreté de wilaya d'Alger.