L'étude sur l'impact du stress et du traumatisme psychique, vécus durant cette décennie, et l'organisation de secours médico-psychologique et son intégration dans un plan de secours global en cas de catastrophes sont l'axe général du premier séminaire national sur le stress et le traumatisme psychique, organisé pour deux journées, depuis hier, par la direction générale de la Protection civile. L'assistance était en majorité composée de médecins spécialistes issus de différents secteurs, à savoir les ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense. Après différents exposés qui ont porté essentiellement sur le thème de la rencontre, le débat a versé, d'emblée, sur le modèle organisationnel que l'Algérie, selon la spécificité des pathologies, doit appliquer. En effet, ces spécialistes en psychologie et psychiatrie se concertent afin d'élaborer un type d'organisation idoine à l'Algérie, car expliquent-ils «il y a urgence» vu les cas de traumatisme recensés dans notre pays. «Le personnel existe, dira le Dr Brouri, sous-directeur des secours médicaux à la Protection civile, mais faut-t-il encore le rendre opérationnel et l'optimiser au maximum?». Cette organisation ne peut être efficace et propice que si il y a une coordination intersectorielle et une concertation entre les corps. Ce qui n'est pas toujours évident dans notre pays où la communication se pratique de moins en moins. «Notre équipe intervient directement sur les lieux de la catastrophe pour la prise en charge des malades et des traumatisés, mais cela reste insuffisant pour les sujets atteints de graves pathologies psychologiques, lesquels nécessitent un suivi rigoureux», explique notre interlocuteur. Ce suivi, justement, poursuit le conférencier, ne se fait pas dans notre pays parce que chaque corps travaille dans un cercle restreint et à sa manière, à savoir, la gendarmerie, la santé et l'armée. Ce qui explique la nécessité d'organiser le secteur médico-psychologique et son intégration dans un plan global. Toutefois, la volonté existe et s'exprime à travers ce genre de rencontres. «Nous sommes au stade de réflexion», nous confirme notre interlocuteur.