La suspension prononcée par la fédération a surpris et étonné nos compatriotes qui avaient pris fait et cause pour le jeune champion clamant haut et fort son innocence. L'instance dirigeante de l'athlétisme national vient de prendre une décision de suspension de 6 mois à l'encontre de Saïdi Sief Ali. La décision a été prise suite au contrôle antidopage positif de notre jeune champion lors des derniers Championnats du monde à Edmonton. La suspension prononcée par la fédération a surpris et étonné nos compatriotes qui avaient pris fait et cause pour le jeune champion qui avait clamé haut et fort son innocence. Tout le monde se rappelle comment il avait fondu en larmes en direct à la télévision. La réaction spontanée, et toute innocente de notre vice-champion olympique avait été suivie par un déferlement de déclarations, d'interviews et de conférences de responsables et de techniciens de l'athlétisme national prenant dans leur majorité fait et cause pour Saïdi Sief tout en dénonçant et condamnant ce qui apparaissait comme un véritable piége tendu à notre jeune cham- pion. Chacun y allait de son explication et de ses hypothèses. Promesse avait été faite aussi de tout entreprendre pour clarifier les choses et prouver l'innocence et la bonne foi du jeune champion. Chose promise, chose due, les démarches furent entreprises. Le laboratoire internationalement reconnu de la ville allemande de Cologne analysa les produits pharmaceutiques utilisés par Saïdi Sief. Il trouva dans des compléments alimentaires et notamment dans un dérivé de glucose de la nandrolone non mentionnée sur la notice réglementaire accompagnant tout médicament ou fortifiant. Cela suffisait pour prouver la bonne foi du jeune champion qui n'avait cessé de répéter qu'il n'avait, à aucun moment, utilisé intentionnellement des produits interdits par la réglementation. Alors pourquoi cette décision? Et pourquoi sa notification à la fédération internationale? Est-ce pour entrer dans ses bonnes grâces et l'amener à prendre le 23 novembre prochain une sanction légère, voire une décision d'acquittement? Mais par cette décision de suspension, la Fédération algérienne ne reconnaît-elle pas implicitement que l'athlète est coupable? Car si pour nos dirigeants, Saïdi Sief est innocent et que c'est sa bonne foi qui est mise en cause pourquoi ne continuent-ils pas à le proclamer haut et fort même auprès de l'IAAF?