La Société nationale des véhicules industriels ne mettra probablement pas la clé sous le paillasson. Le gouvernement compte faire une commande à cette société d'un important lot de véhicules : véhicules de transports, camions, tracteurs et autres matériels et équipements de maintenance non moins importants. Ce marché est, selon le ministre de l'Intérieur, dépendant de prix raisonnables. Cette transaction sera incessamment conclue, ce qui tirera la Snvi d'une faillite certaine. Une éventualité qu'a évoquée le P-DG de l'entreprise devant Temmar, ministre de la Participation et la Promotion de l'investissement. Rappelons que la Snvi, croulant sous des dettes administratives, a déjà procédé au licenciement de plus de 50 % de son personnel et mis fin à l'activité d'une dizaine de ses ateliers. Son effectif, estimé à plus de 15.800 ouvriers en 1990 passe à présent à 7800 et ce, en dépit de l'important chiffre d'affaires estimé à 16 milliards de dinars. Ses dettes, en revanche, atteignent 56 milliards de dinars avec un déficit de 36 milliards de dinars. L'intervention du gouvernement ne pourrait qu'être salutaire pour sauver l'une des entreprises symboles de l'Algérie post-indépendance.