Le Salon de l'automobile, organisé par la Safex depuis le 3 mars, a pris fin hier. Les participants ont rencontré leurs clients, exposé leurs modèles et leurs nouveautés. La plupart se sont montrés satisfaits des ventes réalisées. Cependant, il faut noter que cette manifestation n'a pas atteint tous les objectifs qu'elle s'est fixés. A l'origine, la Safex voulait faire de cette rencontre avec le monde de l'automobile une occasion pour parler de la sécurité et de la prévention routières. Les démonstrations et les manifestations programmées dans ce sens n'ont pas eu lieu.Très peu de choses se rapportant à ce thème de la prévention ont été constatées, lors de notre visite au niveau des différents stands. L'Association de soutien aux handicapés, dont le stand a été gratuitement cédé par la direction de la Safex, se plaint de n'avoir reçu aucune visite de la part des concessionnaires.«Hormis la direction de la sûreté de wilaya qui a pris nos affiches, aucun d'eux (les concessionnaires ndlr) n'est venu nous voir» a regretté Merzak Boubergout, secrétaire général de l'association. Les accidents de la circulation font plus de 4000 morts chaque année et la facture sanitaire se chiffre à des milliards de dollars. Le marché de l'automobile en Algérie est l'un des plus attrayants en Afrique, voire dans le monde, puisque certains concessionnaires ont pu y réaliser des records en termes de ventes sur certains modèles. Avec un flux de 2,5 milliards de dollars dans l'importation de véhicules, sans compter le marché de la pièce de rechange, le marché de l'automobile n'a pas suscité la dynamique escomptée. De par son utilisation diverse, le véhicule constitue un investissement pour le citoyen et les entreprises algériennes, mais des créneaux entiers restent en friche. A la pièce de rechange contrefaite, des véhicules ne répondant pas aux normes importés par d'autres créneaux et les sports mécaniques qui sont à l'état embryonnaire. Un véritable gisement qui s'offre à ces concessionnaires qui demeurent réticents quant à la construction de chaînes de montage en Algérie. Une appréhension somme toute logique au vu de la situation déliquescente du tissu économique algérien et de la longueur d'avance prise, dans ce domaine, par nos voisins marocains et tunisiens. Par ailleurs, l'idée d'organiser le salon une fois tous les deux ans semble faire son chemin auprès de la plupart des concessionnaires. En effet de l'avis de la majorité d'entre eux, l'idée d'un un salon biennal contribuera à renforcer le côté professionnel de la manifestation et lui enlever par-là même le caractère d'une foire de l'automobile.