De plus en plus de voix passionnées s'élèvent, qui pour dénoncer, qui pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. La récente sortie d'un ancien haut responsable algérien sur la question sahraouie, a provoqué un effet boule de neige. Les Marocains, en effet, en ont profité, mettant en exergue l'ancien poste de cet homme, pour tenter de faire croire que l'Algérie ne serait plus favorable à la concrétisation des résolutions onusiennes, prises par rapport à la question du Sahara occidental, prévoyant un référendum d'autodétermination pour ce peuple. Hier encore, l'agence de presse de Sa Majesté a repris certains articles de presse algériens favorables aux thèses marocaines colonialistes. Mieux, cette même agence est également revenue avec un luxe de détails, sur un entretien accordé par ce même responsable à un journal algérien, dans lequel cet ancien haut responsable persiste et signe. Confortées, semble-t-il dans leurs positions, les autorités marocaines ne sont pas en reste dans ce battage médiatique qui, semble-t-il, ne fait que commencer. Le ministre marocain de la Communication, Nabil Nenabdallah, a affirmé jeudi, en marge d'un Conseil de gouvernement que «tous les acteurs politiques marocains sont sur la même longueur d'onde concernant une solution politique de la question du Sahara (...) qui garantit sa souveraineté sur ses provinces du Sud et consacre son unité territoriale». Le ministre chargé des relations avec le parlement, Saâd El-Eulmi, a établi un lien entre cette question et la construction maghrébine. Il a, en effet, indiqué, hier, que «la construction du Maghreb arabe ne peut se faire que dans le respect des sentiments nationalistes», allusion faite à la question du Sahara occidental. Face à l'absence de toute réaction officielle de la part des autorités algériennes et sahraouies, ce sont les médias qui ont pris le relais en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément au droit international, à la morale et aux résolutions onusiennes prises en ce sens. L'agence de presse sahraouie a, ainsi, réagi avec force pour dénoncer cette sortie et la campagne qui s'en est suivie. Elle cite, au passage, une déclaration faite par le comité de soutien algérien au peuple sahraoui. Une déclaration qui dénonce les propos tenus par cet ancien haut responsable, avant de rappeler les multiples actions de solidarité et de soutien initiées par le Président Bouteflika en faveur de la Rasd, depuis son arrivée à la tête de l'Etat algérien. La dernière en date étant la position inflexible de notre pays sur ce sujet, dans une lettre adressée, la semaine dernière, au président français, Jacques Chirac. Le comité, qui conclut en quelque sorte à «l'acte isolé» précise que les propos de cet ancien responsable n'engagent que lui...