Alors que le Conseil de sécurité examinera, demain, le rapport du SG de l'ONU, nombre de pays et d'organisations se sont prononcés en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. AAprès l'Italie, qui réaffirmé son attachement au respect du droit des Sahraouis à l'autodétermination, par la voix de son ministre des Affaires étrangères lors de sa visite à Alger, d'autres voix se sont élevées pour soutenir cette option. En effet, la ministre suédoise des Affaires européennes, Mme Cecilia Malmestrom, a fait part, mardi, au Parlement européen de l'engagement du nouveau gouvernement suédois de droite, comme son prédécesseur de gauche, en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies. Elle a également confirmé l'opposition de son pays à l'accord de pêche UE-Maroc, qu'elle qualifie d'illégal”. Selon la ministre suédoise, la cause sahraouie fait “consensus au sein de la classe politique suédoise”, laquelle prône le soutien des efforts des Nations unies pour trouver une solution juste et durable au conflit et appelle l'Union européenne à se conformer à la légalité internationale, a affirmé Mme Malmestrom au cours d'un séminaire sur les atteintes aux droits de l'Homme au Sahara occidental occupé et les droits économiques du peuple sahraoui. Elle s'est déclarée, par ailleurs, “très préoccupée” par les atteintes aux droits de l'homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine et le black-out imposé par Rabat sur la “grave” situation qui prévaut dans ces territoires et les souffrances endurées par les Sahraouis. La représentante de la Suède au sein de l'Union européenne a demandé à cette instance de se saisir de cette question et d'adopter une approche stratégique “plus large” dans la région et qui tienne compte de la sécurité, la stabilité de la région et des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. Mme Malmestrom a assuré que son pays continuera à soutenir le peuple sahraoui et à lui apporter l'assistance humanitaire, et appelle les autres pays européens à assumer leurs “responsabilités” et apporter leur contribution. De son côté, le Sénat espagnol, Chambre haute du Parlement, a approuvé mardi à l'unanimité un projet de motion réaffirmant le “droit légitime à l'autodétermination” du peuple sahraoui, à travers un “référendum libre et démocratique”, conformément à la “Charte des Nations unies” et aux “résolutions du Conseil de sécurité”. Le projet de motion, présenté à l'initiative du groupe parlementaire du Parti populaire, a reçu le soutien unanime des 236 sénateurs présents à la séance plénière, y compris le groupe socialiste. La motion appelle le gouvernement espagnol à “défendre” une solution acceptée par les parties, définitive et juste au conflit du Sahara occidental, dans le cadre de la légalité internationale et en accord avec la Charte des Nations unies et les résolutions du Conseil de sécurité. Le texte souligne en outre que la solution au conflit “ne peut passer que par l'acceptation pleine par les parties du principe du droit à la libre détermination du peuple sahraoui, sans présupposer, en aucun cas, un quelconque droit de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, tant que le peuple sahraoui ne se sera pas prononcé, à travers un référendum libre et démocratique”. La motion appelle également à mettre un terme au “drame humanitaire que vit le peuple sahraoui depuis plus de trente ans”. Par ailleurs, l'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Piqué, a affirmé que le plan d'autonomie marocain est “en rupture avec un principe fondamental” de tout le processus de règlement du conflit du Sahara occidental mis en œuvre dans le cadre des Nations unies et de la légalité, “droit à l'autodétermination” du peuple sahraoui. “Il y a eu de la part du gouvernement socialiste en Espagne l'acceptation, a priori, d'une proposition de l'une des parties (plan d'autonomie marocain) qui est en rupture avec un principe fondamental de tout le processus de règlement, en l'occurrence le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui”, a déclaré M. Piqué, lors de la séance plénière au Sénat. K. ABDELKAMEL/Agences