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Les syndicalistes du monde entier appellent à mettre fin à l'occupation marocaine 4e conférence internationale de solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis
Rien ne peut nous séparer, nous n'avons peur ni du mur ni des mines. » Cette détermination exprimée dimanche par le président de la RASD a été également affichée hier par les différentes organisations syndicales et ONG participantes au 6e congrès des travailleurs sahraouis (UGTSARIO). Camp d'El Ayoun. De notre envoyé spécial Ces dernières ont, lors de la 4e conférence internationale de solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis, tenue à El Ayoun, réitéré leur plein soutien en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. Elles ont, de ce fait, dénoncé l'exploitation illégale des ressources naturelles et la violation des droits de l'homme dans les territoires occupés sahraouis. Au cours de son intervention, l'adjoint du secrétaire général de l'organisation de l'Unité syndicale africaine, Demba Diop, a réaffirmé la solidarité inconditionnelle de son organisation avec la cause sahraouie. Demba Diop se référa à la lutte de l'ANC contre l'apartheid pour estimer que « la cause sahraouie vaincra elle aussi, car c'est une cause juste ». « L'apartheid qu'on croyait invincible, car soutenu par les pays occidentaux et financé par les Etats-Unis, a été battu », dira-t-il en guise d'exemple. Ce qui lui fera dire que « toute cause juste vaincra, quel que soit l'ennemi ». Tout en réitérant la position constante de l'Algérie en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, le représentant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Rachid Aït Ali, a pour sa part appelé à élargir le champ d'action des organisations syndicales pour faire connaître la question sahraouie à travers le monde. Il a aussi invité la France et l'Espagne à faire pression sur le Maroc afin que celui-ci mette fin à ses pratiques colonialistes au Sahara occidental. « Il est inadmissible que les pays de la rive méditerranéenne puissent soutenir une occupation illégale des territoires sahraouis », dira-t-il. Joseba Echebbaria, de l'UGT espagnol, de son côté, a réitéré l'engagement de son organisation à soutenir le peuple sahraoui, notamment dans son droit inaliénable à l'autodétermination. Il a dénoncé la situation des employés sahraouis dans les territoires occupés où sont pillées les richesses naturelles du peuple sahraoui. Le représentant des commissions ouvrières de ce même pays a appelé à mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui dans les plus brefs délais. L'adjointe du SG du congrès des syndicats sud-africains a, elle, réclamé que la communauté internationale assume sa responsabilité dans la décolonisation du Sahara occidental, réaffirmant la position de son organisation de soutien à l'autodétermination de ce peuple et incitant à la création d'un mouvement international pour mettre un terme à l'exploitation illicite des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc. Le représentant des délégations, dont la Confédération italienne du travail, Anderialo, a affirmé la nécessité de permettre au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination. De son côté, la délégation mexicaine a abordé l'histoire de la lutte juste du peuple sahraoui, rendant un vibrant hommage au rôle des travailleurs sahraouis dans cette lutte et saluant les excellentes relations d'amitié unissant les deux peuples frères mexicain et sahraoui basées sur le respect du droit à l'autodétermination de ce dernier. Lors de son intervention depuis la ville d'El Ayoun, un ancien travailleur sahraoui dans l'entreprise de Phosphate-Boukraa, du nom de Sidi Ahmed Deyaa, a relaté les dures conditions des travailleurs sahraouis sous l'occupation marocaine. Ron Guy, de l'Union des travailleurs australiens a proposé pour sa part aux conférenciers de faire une motion où il sera demandé aux trois entreprises australiennes engagées dans l'exploitation illégale des richesses naturelles au Sahara occidental de se retirer. M. Ron a promis de transmettre cette motion à son gouvernement et contacter des actionnaires de l'une de ces entreprises, West Farmer en l'occurrence, pour leur demander des explications. M. Roy a également annoncé la constitution d'un groupe parlementaire de solidarité, composé de 12 membres issus des trois principaux partis de l'Australie.