Cette attitude démontre le souci de la direction de la compagnie. Le service juridique de la direction générale d'Air Algérie tient à lever toutes les embrouilles pouvant surgir de la catastrophe du crash de Tamanrasset, sur les indemnisations. Soucieuse du respect des lois internationales, notamment la convention de Varsovie amendée par le protocole de La Haye (adoptée par l'Algérie et reprise dans l'article 150 de la loi 98-06 du 27 juin 1998, relative aux services aériens), Air Algérie est dans l'obligation administrative d'attendre la formalisation de tous les dossiers devant contenir l'acte de décès et la frédha. Tout compte fait, et devançant la prise en charge du dossier administratif par les secteurs concernés, une avance financière, fixée forfaitairement à 1.200.000 DA par l'assureur, a été attribuée aux victimes du Boeing 737-200. «Les membres d'équipage sont, quant à eux, couverts par une assurance professionnelle souscrite par l'entreprise: assurance individuelle, accident, ainsi que par une assurance groupe décès. Aux deux assurances vient s'ajouter une rente versée au titre des accidents du travail», note le communiqué. Sur instruction des plus hautes instances de l'Etat, les ayants droit sont, selon les services juridiques de la compagnie, assistés dans toutes leurs démarches par les services publics. Différentes directions régionales et structures d'Air Algérie concernées sont associées à cette démarche. On note enfin que la valeur de cette indemnisation sera définie par une unité de compte, basée sur la valeur de l'or. Cette valeur sera calculée par des spécialistes qui établiront un cours officiel à même de définir la valeur de cette unité de compte. Nombre d'observateurs sont unanimes dans leur jugement concernant la bonne volonté d'Air Algérie. La décision de M.Benouis, qui n'a pas attendu la détermination de la valeur de l'indemnisation pour alléger un tant soit peu le besoin des ayants droit, en constitue le témoignage. Cette attitude, de bonne foi, vient à temps pour démontrer à l'opinion publique le souci de la direction d'Air Algérie, première victime du crash, pour la sauvegarde de sa clientèle.