Du 24 au 27 mars Cirta accueille la 2e édition d'un festival de musique unique en son genre... Grand rond-point des cultures, Constantine, ville de Nedjma et de Malek Haddad n'est pas seulement la ville du malouf, n'en déplaise à certains esprits réducteurs. Après avoir organisé les 10, 11 et 12 mai de l'année 2001, son 1er festival de musique qui a permis à plusieurs groupes de faire montre de leur talent notamment Sinouj dans le registre jazz, Diwan Dzair (gnawi) et litham et Aldibharane (rock), puis l'extraordinaire concert avec Gnawa Diffusion, l'association musicale Limma récidive par l'organisation, cette fois-ci en collaboration avec la boîte de production audiovisuelle colombine films, sa seconde édition d'un festival qui se veut «plus ciblé dans le genre et plus ambitieux dans la composition de ses groupes», assurent ses organisateurs. Baptisé Majazz, cet événement musical est comme l'indique son nom en arabe une passerelle d'échanges et d'amitié entre musiciens d'ici et d'outre-mer, le tout dans un esprit de «dépassement» dans la qualité et le savoir-faire. Aussi, du 24 au 27 mars l'antique Cirta est prête à accueillir dans sa Maison de la culture Malek-Haddad plusieurs formations d'ethno jazz et fusion dont pour la plupart, c'est la première visite en Algérie. Le coup de starter sera donné dans la soirée du 25 mars à 19h par le trio ethnoacoustic du Tunisien Vajdi Chérif, un pianiste qui évolue dans le jazz oriental. La seconde partie du concert sera animée par le groupe cosmopolite sinouj originaire de Constantine qui a écumé les scènes algériennes et notamment tunisiennes lors du festival international de jazz à Tabarka entre autres. Le groupe se fera accompagner d'un invité de choix, la révélation sans doute du festival, le violoniste Sassi Arbi. La deuxième soirée du festival débutera à 20h. Elle sera consacrée à ce batteur à l'âme africaine Karim Ziad qui n'est plus à présenter pour s'être plusieurs fois produit à Alger, idem pour le bassiste Michel Alibo. Le public pourra apprécier le dernier soir les performances musicales de Fawzi Chekili (au oud et à la guitare). Un jazzman qui se veut ouvert aux diverses influences ethnoculturelles, notamment par les modes arabes dans les mélodies. Ce dernier sera accompagné de musiciens au talent avéré. C'est le groupe français Thot qui clôturera en apothéose ce festival. En marge de ces concerts seront montés chaque jour (10h et 13h) des master-class. Des ateliers de travail ouverts aux novices et amateurs de musiques sans frontières. Une occasion pour nos jeunes Constantinois d'approfondir leurs connaissances en termes musicaux. Autour de ces discussions théoriques sur les musiques et leur histoire (d'Orient et d'Occident) seront joints des cours pratiques. Démonstration avec instrument à l'appui. «Le but, nous indique-t-on, est de systématiser ces rencontres en vue d'instaurer une tradition des master-class». Ces derniers seront dispensés par des enseignants experts en la matière, des musiciens et notamment par Frédéric Dutertre dans la partie de la musique assistée par ordinateur et Gilles Coranado qui assure la technique du festival. En somme que de bonnes choses en perspective! Le prix du billet pour chaque concert est fixé à 300 DA. Cependant, une formule d'abonnement existe pour tous les concerts à raison de 700 DA. Pour toute réservation, www.limma-music.com. Soyez tous au rendez-vous de la bonne musique !