Plusieurs instituts : biologie, agronomie, sciences économiques...sont gagnés par une certaine fièvre. De lourds nuages semblent vouloir obscurcir le ciel de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. L'atmosphère se fait de plus en plus pesante. Les relations rectorat-enseignants se dégradent à vue d'oeil. C'est du moins l'essentiel de ce que l'on peut retenir de la conférence de presse, animée par le comité d'enseignants mandatés par l'assemblée générale des enseignants de l'université. Lors de cette conférence de presse tenue, jeudi, au niveau du bureau du Cnes, le comité déclare «vouloir porter à la connaissance de l'opinion publique les démarches entreprises et celles qui le seront à l'avenir». D'emblée, le comité affirme avoir déposé, dimanche dernier, auprès du chef du cabiner du ministère de l'Enseignement supérieur, la plate-forme de revendications adoptée lors de l'assemblée générale du 26 février dernier. Comme les conférenciers doivent préciser que face aux tentatives de discréditer menées quant à la représentativité du comité, «une pétition est mise en circulation, elle a enregistré 400 signatures», cela démontre, pour les conférenciers, que «les enseignants, dans leur écrasante majorité, sont déterminés à faire aboutir la plate-forme de revendications». Et les mêmes de préciser: «Tout le monde, y compris l'entourage du recteur, reconnaît le bien-fondé et la justesse des problèmes soulevés et l'incapacité avérée du recteur d'y remédier.» Pour les enseignants, la situation doit alerter la tutelle, car elle commence à faire tache d'huile, comme en témoignent les débrayages successifs enregistrés ces derniers temps à l'université. Il est vrai que plusieurs instituts: biologie, agronomie, sciences économiques... sont gagnés par une certaine fièvre. Pour ces divers services, le marasme est patent. C'est ce qui fait dire au comité des enseignants que les relations recteur-enseignants sont des plus délétères. En plus des problèmes de toutes sortes, l'université de Tizi Ouzou recense un laisser-aller certain. Aussi bien au niveau de l'entretien des diverses structures que du pôle de technologie, pourtant réceptionné depuis moins de 2 ans.