L'affaire des deux délégués du ârch Ath Ghobri, Lyès Makhlouf et Tahar Allik, présentés hier devant le tribunal correctionnel d'Azazga, pour outrage et violence à corps constitué et atteinte à l'ordre public, avait été mise en délibéré et son verdict renvoyé au 6 avril prochain. Lors de leur interrogatoire, les deux délégués, arrêtés le 30 septembre dernier, ont rejeté en bloc les faits qui leur sont reprochés. A ce titre, leur version des faits avait été corroborée par le principal témoin à décharge (un mineur de la localité d'Azazga). En revanche, le plaignant (un policier) et le second témoin, à charge celui-ci (un autre policier), ont tenté d'enfoncer les deux prévenus en soutenant que Tahar Allik et Lyès Makhlouf ont violenté et ont même tenté de voler l'arme du plaignant. De son côté, le représentant du ministère public dans son réquisitoire a insisté sur le manque d'objectivité de la défense durant l'interrogatoire. Pour lui, elle a posé des questions embarrassantes au policier plaignant dans l'objectif de politiser l'affaire. A cet effet, il a requis une peine de quatre ans de prison ferme assortie d'une amende de 10.000 DA à l'encontre des deux détenus. Dans sa plaidoirie, la défense avait tout simplement demandé l'acquittement pour ses mandants, avançant que les charges qui leur sont reprochées ne sont pas qualifiées, du fait de l'absence de preuves. En effet, la défense a mentionné que le procureur, dans son réquisitoire, s'est appuyé sur de simples hypothèses provenant des différents témoignages. Or, les faits reconstitués ne sont pas vérifiés. Encore mieux, les avocats ont estimé que les témoignages sont caducs puisque le premier est celui d'un mineur et le seconde d'une personne de la même corporation.