Les villageois d'Aït Bouhini, dans la commune de Yakouren, sont toujours mobilisés. Leur action, fermeture de la RN 12 - dure maintenant depuis mardi dernier, alors que la veille, ils avaient fermé l'APC. Des villageois demandent le revêtement de la piste menant à leur village, mais dans toute sa totalité, l'APC ayant décidé de ne revêtir que 1,8 km. Ce qui ne semble pas être au goût des villageois. Le chef de daïra a essayé d'entrer en contact avec ces protestataires, notamment pour les inviter à se mettre autour de la table des discussions. Mais sa démarche n'a pas eu l'écho escompté. D'autres problèmes se greffent à cette principale demande. Il s'agit de l'assainissement du village. Sans compter bien évidemment les autres besoins comme l'aire de jeux, la maison de jeunes, pourquoi pas, d'autres commodités comme au moins une cabine publique de téléphone. Certes, Aït Bouhini est logé à la même enseigne que des dizaines, voire des centaines de villages de Kabylie, délaissés par les hommes et jusque par ses propres enfants, Aït Bouhini, pour ne prendre que son exemple, semble arrivé à un point tel que les problèmes sont devenus insupportables. Il semble que la demande des citoyens dépasse, et de loin, les possibilités de l'APC. D'où l'urgente nécessité pour les pouvoirs publics de la mise en place d'un véritable programme régional de désenclavement de ces villages et, partant, de leur réhabilitation. Pour l'heure, les villageois occupent toujours cette RN 12 qui dessert la Petite Kabylie à partir de Tizi Ouzou par Azazga. Certes, la circulation n'est pas totalement coupée. Les villageois laissant, tout de même, passer les véhicules au compte-gouttes. Aussi, devant ce problème, les usagers de ce tronçon routier optent pour un détour.