Après moult démarches sans aboutissement, plusieurs dizaines de villageois d'Ibouhrène (commune d'Aït Yahia Moussa), à une trentaine de km au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, ont bloqué, durant deux jours, les activités de l'ensemble des services de l'APC en fermant carrément le siège de cette dernière. Les villageois protestaient, par leur action, contre la “sourde oreille” des autorités concernées quant à leur demande de revêtement par un tapis de bitume du tronçon de route (4 km environ) reliant leur village au chef-lieu de la commune, Aït Yahia Moussa. Ce tronçon est complètement délabré, indiquent ces villageois qui dénoncent la tentative de revêtir ce tronçon par un produit de piètre qualité, alors que les autres villages de la commune ont bénéficié de tapis de bitume pour leurs routes. “Nous rejetons ce travail où l'on privilégie des villages contre d'autres”, diront les protestataires en demandant également pour leur village à bénéficier de l'assainissement, d'une salle de soins, de l'indemnisation pour les victimes des incendies de septembre dernier, en concrétisant la promesse que leur aurait faite alors le wali, de la réalisation d'une aire de jeu pour les jeunes, etc. Après cette “protestation pacifique pour obtenir notre droit à un minimum de “bien-être” pour notre village enclavé, nous espérons que les autorités locales et de wilaya daignent nous écouter en apportant des solutions qui sont entre leurs mains. Sans quoi, nous serions dans la contrainte de couper carrément la RN 25, après un préavis en règle et avec le respect de la loi”, ont expliqué les villageois d'Ibouhrène. On a appris hier, mercredi, que tout est rentré dans l'ordre après une rencontre avec les autorités de daïra et de la direction des travaux publics qui leur ont promis de régler progressivement les problèmes dont souffre ce village. S. Yermèche