La Direction du logement (DLEP) de Béjaïa a organisé lundi dernier des journées portes ouvertes sur l'habitat au Théâtre régional de Béjaïa. Rencontré à l'occasion, M.Saïghi Bachir, Directeur du logement et des équipements publics (DLEP), nous a fait part des objectifs assignés à ces journées portes ouvertes. «Ces journées permettront au public et aux professionnels de voir les capacités et possibilités de réalisations en matière de logements de la wilaya.» Placée sous le slogan, «Habitat spécifique et valorisation du tissu urbain», la célébration de cette journée à Béjaïa revêt un caractère particulier étant donné qu'à Béjaïa, 75 % des zones sont rurales. Pour cela, il faudra adapter un logement spécifique aux moeurs et aux traditions. «Le logement doit répondre aux traditions et coutumes familiales», ajoute notre interlocuteur. Pour les zones urbaines, d'importants projets de logements collectifs sont au programme. En zones rurales, plusieurs programmes sont ainsi lancés en fonction de la spécificité des régions. L'éradication de l'habitat précaire semble être le souci majeur des responsables. Cinq sites sont ainsi d'ores et déjà visés, Aït Rzine, Akbou (cité GMS), Sidi Aïch (cité des Oliviers), Ouzellaguen (cité Si Nacer) et Béjaïa (cité Soumari). Les responsables de Béjaïa ont, de ce fait, préféré mettre le paquet sur ces cinq sites au lieu de répartir le travail sur les 52 communes. Signalons, par ailleurs, l'adhésion totale des agences foncières, des communes et des citoyens. Cette journée, qui se fête le premier lundi de chaque mois d'octobre, a été l'occasion de nous renseigner sur le foncier à Béjaïa qui, selon les responsables, est indisponible à cause du relief et de la nature juridique des terrains. Le cadastre, est en ce sens, cité comme facteur de blocage. Par les chiffres, le déficit en matière d'habitat s'élève à environ 40.000 logements annuellement et ce, rien que pour stabiliser le déficit. Cette année, seuls 600 logements sont inscrits au programme. D'autres projets ne sont pas lancés faute de terrains et de certificats de possession, nous affirmera M.Saâghi. Pour l'année en cours, la priorité est donnée à l'éradication de l'habitat précaire si toutefois le problème du cadastre est rapidement réglé à Béjaïa. En effet, il constitue réellement un handicap pour la réalisation des programmes de logements. L'apport des agences foncières, des autorités locales et des citoyens est aussi le souhait du directeur du logement et des équipements publics. «Sans eux, l'opération de réalisation des programmes est vouée à l'échec», conclut notre interlocuteur.