les médecins restent confiants dans la possibilité de trouver un remède. Selon des sources bien informées, l'OMS n'aurait émis aucune directive visant à geler ou à réduire le trafic aérien de et vers l'Asie du Sud-Est, une région qui abrite le foyer d'infection de cette pathologie inconnue jusque-là : le Sras ou Syndrome respiratoire aigu sévère autrement dit la pneumonie atypique. L'Algérie ne fait bien entendu pas exception à la règle édictée par l'OMS. Les autorités sanitaires nationales se disent confiantes du dispositif de prévention de l'épidémie mis en place dans les ports et aéroports et autres postes frontaliers où les praticiens de santé publique ne décèlent effectivement aucune anomalie. L'autre élément rassurant réside dans le fait qu'il n'y ait pas de ligne aérienne directe entre l'Algérie et la Chine ; c'est-à-dire qu'à chaque voyage tout Chinois allant vers ou venant de Chine est censé transiter par un pays européen au moins, avec tout ce que cela suppose de contrôle sanitaire à chaque escale: autant de «filtres» pour l'Algérie qui reste heureusement à l'abri d'une pandémie qui a fait plus de soixante victimes dans le monde et quelque 1600 personnes atteintes. Mais même si le fléau semble se propager beaucoup plus facilement qu'on ne l'avait prévu, les médecins restent confiants dans la possibilité de trouver un remède. Sa mise au point serait même imminente, vu que les traitements déjà appliqués ont donné par endroits des résultats probants sur des patients présentant des symptômes du Sras. Hier, l'épidémie a fait deux morts supplémentaires à Hong Kong, portant le nombre des décès à quinze dans ce territoire alors que les autorités ont pris des mesures draconiennes pour juguler la contagion. Le secrétaire à la Santé de Hong Kong a indiqué que les mesures d'isolement avaient été imposées, car le gouvernement était alarmé par l'énorme augmentation des cas ces derniers jours. La période d'incubation du virus dure de deux à sept jours et peut atteindre dix jours, selon l'Organisation mondiale de la santé. Deux nouveaux cas suspects ont été signalés également en Allemagne ce qui porte à sept le nombre de cas suspects ou avérés dans ce pays. A Singapour, les autorités ont commencé à filtrer les passagers arrivant de Shanghai à l'aéroport international pour contenir l'épidémie de pneumonie atypique qui a déjà fait trois morts dans cette ville. L'OMS donne comme zones à risque, outre Singapour, Toronto (Canada), Hanoi, Hong Kong, Taiwan et les villes chinoises de Pékin, Shanxi et Canton. Les passagers de ces pays sont systématiquement examinés par des infirmières à l'aéroport de Singapour.