Dans un communiqué signé par Ali Yahia Abdennour, président de la Laddh, adressé à notre rédaction, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) réaffirme sa position face à la guerre en Irak en lui assurant tout le soutien nécessaire dans ces moments difficiles. Dans un premier temps, le communiqué rappelle que les massacres et les crimes survenus en Irak sont venus conforter les craintes exprimées par la Ligue algérienne ainsi que les grandes institutions du monde et ce, bien avant le 20 mars, pour ensuite, éclaircir sa position en tenant d'abord à condamner publiquement et ce avec la plus grande fermeté le génocide perpétré contre les civils irakiens. Pour la Laddh, «l'arrêt immédiat de la guerre reste l'unique et ultime solution». La Ligue lance un appel qu'elle qualifiera «d'urgent», à toutes les ONG internationales des droits de l'Homme, spécialement Amnesty International (AI), la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) et Human Right Watch (HRW) afin d'engager «une plainte collective auprès de la Cour pénale internationale (CPI), contre le président américain, George W.Bush, et le Premier ministre britannique, Tony Blair, pour crimes de guerre». La Ligue n'oubliera pas, dans sa lancée, de critiquer la position passive et parfois complice des régimes arabes. En conclusion, la Ligue propose à la classe politique algérienne, aux grandes figures du pays, ainsi qu'à la presse nationale de lancer une campagne dans le but d'exiger la levée de l'état d'urgence qui altère et aliène les droits humains, conditionne la libération des champs politiques et médiatiques, car «c'est la loi portant état d'urgence que le pouvoir brandit pour interdire toute manifestation publique en faveur du peuple irakien. Chose qui empêche l'exercice des libertés individuelles et collectives», ajoute le communiqué.