Les services de sécurité suivent des pistes jugées très sérieuses. L'arrestation des 5 terroristes du Gspc par les éléments de la division Est de la PJ a permis aux citoyens de la capitale de respirer, tout particulièrement les personnes ciblées. Cependant, elle apporte les preuves indéniables de la présence de groupes armés bien infiltrés dans la capitale. En d'autres termes, cette arrestation a donné plus de crédit aux informations obtenues de sources sécuritaires, faisant état «du risque de retour à la guérilla urbaine pour laquelle aurait opté les groupuscules du Gspc, acculés dans les maquis par les éléments de l'ANP». Abondant dans ce sens, ces mêmes sources affirment que «des groupes similaires activeraient encore dans la capitale», ajoutant: «Les renseignements fournis par des citoyens confirment ces informations que les forces de sécurité prennent au sérieux.» Il est à noter que le jeune âge des terroristes arrêtés et la virginité judiciaire dont ils jouissent (absence d'antécédents avec les forces de sécurité et la justice) renseignent sur les difficultés rencontrées par les policiers dans l'identification ou l'évaluation des groupes encore actifs à Alger. Cette constatation dénote la facilité de recrutement de commandos parmi les jeunes. Concernant le groupe arrêté, les sources sécuritaires indiquent que «d'autres terroristes, appartenant à la phalange El-Farouk (dissidente du Gspc de Hattab) dont une grande partie est concentrée dans la région d'El-Kadiria, auraient également investi la capitale et font l'objet d'intenses recherches». Ces groupes n'étant pas connus des services de sécurité, ces derniers sont contraints d'élaborer des schémas stratégiques, basés essentiellement sur le choix des hommes et sur leur expérience en matière de lutte antiterroriste. Il y a enfin les 5 armes à feu récupérées (3 PA Berreta appartenant aux policiers assassinés et dont les numéros de série ont été limés ainsi qu'un MAB et un Mauser). Partant du fait que la dernière arme citée de marque autrichienne ne fait pas partie des armes utilisées par les forces de l'ordre, la plupart des observateurs se posent la question de sa provenance. Des sources sûres parlent «de trafic d'armes via le Sud et dont ce Mauser ferait probablement partie». En définitive, il est tout à fait aléatoire de prétendre que le terrorisme a disparu.