L'importante prise réussie par la Gendarmerie nationale renseigne sur la force de cette véritable toile d'araignée tissée par les hommes de Hattab. Le groupe terroriste de Sahel Bouberak vient de tomber, après avoir sévi, en plein jour et en pleine ville, depuis pratiquement la création du Gspc à ce jour, c'est-à-dire depuis six années entières. En fait, le Gspc perd, jour après jour, ses ancrages à l'ouest de la Kabylie, son fief de prédilection. Depuis le début de l'année, plusieurs réseaux ont été démantelés dans la wilaya de Boumerdès, dont le plus important celui de Boumerdès, constitué d'un noyau de quinze personnes, qui activait à Zemmouri, Ouled Ali, Dellys, Sahel Bouberak, Sidi Daoud et Bordj Ménaiel et étendait son aire d'activité jusqu'aux contreforts de Beni Slimane, dans la wilaya de Médéa. S'ensuivit la neutralisation de plusieurs autres groupes de huit, dix, six éléments et des cellules restreintes d'aide et de soutien au terrorisme. Toutes ces actions ont pu, en moins de six mois, couper les ponts entre la direction du Gspc et ses réseaux de collecte d'argent, très solidement implantés dans l'extrémité Est de Boumerdès, à la lisière de Tizi Ouzou. Ces réseaux terroristes du Gspc implantés à Boumerdès étaient une véritable mine d'or pour la direction du groupe de Hassan Hattab. Toute action pouvant mener à un résultat financier était étudiée, approuvée et immédiatement mise en pratique. C'est ainsi que le vol, le racket, l'impôt sur les récoltes, le chantage, le pillage de sable, étaient autant de «sources d'approvisionnement» pour les réseaux urbains et suburbains du Gspc. Toutefois, ces mêmes réseaux ne lésinaient pas sur les moyens à mettre en oeuvre concernant les attentats ciblés. Ainsi, plusieurs militaires, policiers et gendarmes avaient été tués lors d'attentats qui, souvent, mettaient en oeuvre un important réseau appuyé par les «groupes de combat» que le commandement du Gspc envoyait en renfort. C'est le dernier attentat contre le véhicule de la gendarmerie, faisant partie du «plan Dauphin» et ayant coûté la vie au chef de la patrouille, qui a permis de remonter la piste jusqu'à l'arrestation du chef de la Katibet El-Ansar, M. Boucenna. L'arrestation de cette katiba, très importante dans la stratégie du Gspc à Boumerdès, parce que active, réduit de plus en plus la marge de manoeuvre des hommes de Hattab à l'ouest de Tizi Ouzou.