Sous la présidence de Ali Benflis, les membres du comité central auront toute latitude d'aborder des questions hors ordre du jour s'ils le désirent. Le comité central du parti du FLN se réunira à la fin de la semaine à l'hôtel Riadh pour débattre de certains aspects de la vie du parti, mais également pour confirmer qu'un congrès extraordinaire aura lieu l'an prochain pour, entre autres aspects du débat envisagé, désigner le candidat à la magistrature suprême à l'élection présidentielle de 2004. Ce congrès a été annoncé, il y a deux jours, par les services du secrétaire général du parti du Front de libération nationale. Les 265 membres du comité central du FLN, élus par le 8e Congrès qui s'est tenu les 18 et 19 mars, se réuniront les 10 et 11 avril prochains à l'hôtel Riadh. L'objet de cette session sera, entre autres, de débattre de plusieurs points inscrits à l'ordre du jour, dont l'installation du nouveau Bureau politique. Une première question que les médias ne manqueront certainement pas de poser voudrait que l'on s'interrogeât sur le choix de l'hôtel Riadh. Pourquoi cet hôtel et pas l'habituelle petite salle de l'hôtel Mouflon d'Or? La réponse tombe sous le sens. Le nombre des membres du comité central ayant augmenté grâce au 8e congrès, la solution ne pouvait se trouver que dans un hôtel plus spacieux dont les commodités moins spartiates, rappelleraient que la règle chez les comptables du FLN de nos jours, consiste à gérer les dépenses du parti en serrant les cordons de la bourse avec la fermeté d'un usurier. Sous la présidence de Ali Benflis, les mem-bres du Comité central auront, par ailleurs, la latitude d'aborder des questions hors ordre du jour s'ils le désirent. En attendant il sera question ce week-end, d'au moins deux projets de règlements intérieurs à débattre: celui du Comité central et celui du bureau politique. Le FLN ayant retrouvé la place qui lui sied le mieux dans le débat politique, sa présence active sur la scène publique sera suivie avec une rigueur toute particulière par les observateurs qui, en un mot, ne lui laisseront aucun répit...Une situation dont il ne faudra ni s'effaroucher ni se plaindre car il s'agit bien du lot qui convient aux formations qui, comme le FLN, produisent des performances prouvant qu'elles ne se laissent jamais abattre. Ayant le vent en poupe depuis deux ans, un vent qui ne s'est pas démenti depuis que Ali Benflis en a hérité des mains de Boualem Benhamouda, son ancien secrétaire général, le FLN s'est, entre-temps, engagé à rajeunir ses rangs et le résultat peut, à tout instant, se vérifier au sein du Comité central dont la tendance à la gérontocratie de ces 20 dernières années a été stoppée nette, par les efforts fournis durant deux ans de la base au sommet. Outre les débats attendus, il est, par ailleurs, quasi certain que le Comité central abordera dans les débats consacrés à l'avenir, les échéances de l'année 2003 et notamment un point qui, sans être officiellement inscrit à l'ordre du jour de ce week-end, n'en conditionnera pas moins la grande échéance de l'année 2004, l'année de l'élection présidentielle dans la perspective de laquelle il est d'ores et déjà question que le FLN présentera un candidat à la magistrature suprême. Etant un parti comme tous ceux qui activent sur la scène politique, le parti de Ali Benflis aura, à juste titre, toute latitude sinon le droit de présenter un candidat au scrutin prévu à cette fin. Simplement pour éviter toute spéculation incompatible avec la philosophie dont se nourrit le FLN aujourd'hui, les instances du parti prévoient d'organiser un congrès extraordinaire pour désigner le candidat qui conviendra le mieux à cette échéance décisive de la vie de la nation.