Qui sont-ils ces nombreux écrivains de la terre algérienne qui se sont exprimés dans diverses langues et ont contribué à la constitution de notre patrimoine traditionnel ou moderne? L'ouvrage Ecrivains algériens - Dictionnaire bibliographique (*) que vient de publier Achour Cheurfi est le résultat magnifique d'un long labeur. Il est très utile à tous comme les trois précédents dictionnaires Mémoire algérienne (1996) qui «regroupe les biographies de ce qu'on appelle les intellectuels, dans le sens large et généreux attribué à ce concept, c'est-à-dire ceux qui conçoivent et ceux qui diffusent la culture», Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens (1997) qui «regroupe 300 illustrations» et La classe politique algérienne de 1900 à nos jours (2001) qui «regroupe sept cents notices des principaux animateurs de l'ensemble des courants et mouvements politiques qui ont traversé la société algérienne durant le vingtième siècle.» De plus, un autre dictionnaire biographique vient de paraître à l'Anep, Alger: Le livre des peintres algériens (2003). Puisque je suis à ce rappel, je mentionne ici, à l'intention de nos lecteurs qui ne le savent pas, que Achour Cheurfi, né le 16 avril 1955 à Ahmed-Rachedi (ex-Richelieu) dans la wilaya de Mila, est écrivain et journaliste diplômé de l'Institut des sciences politiques et de l'information de l'université d'Alger. Il a publié deux recueils de poésies Coraline (1983) et Chahla suivi de Danse infidèle (1990). Tout en exerçant son métier de journaliste professionnel (il est notamment depuis 1997, rédacteur en chef éditorialiste à El Moudjahid), il entreprend des recherches dans le domaine de l'information, de la musique et de l'histoire, - ce que concrétisent assez les ouvrages de biobibliographie cités plus haut. Avec le dictionnaire biographique Ecrivains algériens (On aura remarqué dans le titre l'absence de l'article défini et l'on aura compris pourquoi.), Achour Cheurfi donne la mesure de son désir de mettre à la portée de tous les publics une somme d'informations, «un millier de notices» sur «les écrivains, écrit-il, c'est-à-dire les romanciers, les nouvellistes, les poètes et les auteurs de pièces de théâtre. Sont par conséquent exclus les essayistes, les critiques littéraires, les historiens, les théologiens, les sociologues, etc., qui figurent du reste dans Mémoire algérienne.» C'est le choix de l'auteur.