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Washington face au test irakien
L'ADMINISTRATEUR AMERICAIN À BAGDAD
Publié dans L'Expression le 21 - 04 - 2003

Le général Jay Garner et ses 400 collaborateurs arrivent aujourd'hui dans la capitale.
Un mois après le début de la guerre en Irak, les forces d'occupation américaines investissent officiellement le pays avec l'arrivée, aujourd'hui à Bagdad, de l'administrateur militaire, le général à la retraite Jay Garner. Celui-ci sera accompagné de 400 collaborateurs, tous Américains, à l'exception de quelques Irakiens de service, parmi les anciens exilés aux Etats-Unis. Le groupe du général Garner, qui prend les contours d'un gouvernement provisoire, ce qui reste à vérifier, comprend des administrateurs civils et militaires, des juristes, des experts dans tous les secteurs (administration, travaux publics entre autres), appelés à remettre de l'ordre dans le chaos et l'anarchie, que les armées coalisées américano-britanniques, ont créés. La tâche ne s'annonce pas de tout repos, tant du fait des destructions massives dont ont été l'objet les villes et les archives irakiennes, que de celui de la méfiance des Irakiens vis-à-vis de l'occupant dont la population exige le départ. En fait normaliser la vie sociale par le rétablissement de l'eau, de l'électricité, du tout- à l'égout -dont les installations ont été, en partie, ou en totalité, détruites lors des bombardements des villes irakiennes— s'avère d'ores et déjà une tâche immense, ne serait-ce que dans l'optique de rendre le pays vivable d'une part, lui permettre de se remettre au travail d'autre part. Ainsi, depuis un mois tout est à l'arrêt en Irak, alors que l'économie du pays, totalement déstructurée, n'existe plus. Dans un entretien au quotidien Washington Post, d'hier, l'administrateur désigné de l'Irak, le général Jay Garner, indique d'emblée: «Tout ce qui nous importe c'est d'établir un processus démocratique qui permettra l'installation d'un gouvernement exprimant la volonté du peuple (...)», soulignant immédiatement: «Quel type de gouvernement, quel type de processus, ce sera à eux (les Irakiens) de choisir. Nous ferons ce qu'ils nous demandent de faire.» Altruiste comme le soldat américain, on n'en fait plus! Cela, côté jardin, dans lequel les stratèges, qui ont organisé la destruction systématique du pays, protestent de leur bonne foi affirmant qu'ils ne sont en Irak que pour permettre l'avènement de la «démocratie».
Côté cour, c'est un peu différent. Il y a des militaires implacables ayant une mission à accomplir et qu'ils accompliront quoi qu'il en coûte. C'est ainsi que, malgré le fait qu'ils, jusqu'à maintenant, n'aient rien découvert de probant à même de conforter leurs accusations de détention, par le régime de Saddam Hussein, d'armes de destruction massive, les Etats-Unis n'en maintiennent pas moins leur imputation, déléguant sur place 1000 experts en armes chimique, biologique et nucléaire, qui viennent renforcer les 1500 militaires qui sont déjà sur le terrain depuis la chute de Bagdad. Cependant, au cas où les Américains viendraient à découvrir quelque chose, quel crédit peut-il être accordé à une telle découverte? C'est la question que tout un chacun se pose. Quoique conscients de cet aspect du problème, les Américains n'en ont pas moins rejeté l'offre de l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix. Ce dernier, proposait de faire revenir son équipe en Irak pour parachever le travail commencé en novembre dernier. De fait, Russes et Français n'ont pas manqué d'émettre des réserves sur ce cavalier seul américain, les Etats-Unis se comportant, en l'occurrence, comme juge et arbitre. Ainsi, dans un entretien au quotidien italien le Corrière della Serra, le sous-secrétaire américain aux Affaires politiques, Marc Grossman, affirme: «La situation en Irak est complètement différente aujourd'hui et il nous semble peu réaliste de réintégrer des organismes du passé.» Le responsable américain admet toutefois que «le mandat des inspecteurs (en désarmement) est encore valide», réitérant néanmoins «mais on ne peut pas les envoyer à nouveau en Irak».
Ce qui n'est pas l'avis du Commissaire européen aux relations extérieures, Chris Patten, qui estime, dans une déclaration à une télé privée australienne, que les inspecteurs onusiens doivent retourner en Irak, indiquant: «A mon avis, il est incontestable qu'avoir autant de légitimité internationale que possible pour une situation d'après-conflit est une question de bon sens dans l'intérêt de tout le monde», avant que d'ajouter, dans l'éventualité où des découvertes d'armes seraient faites, «De toute évidence cela sera une préoccupation, si elles sont trouvées seulement par la coalition qui a fait la guerre, que les gens dans les pays arabes, dans le monde musulman, soient moins enclins à le croire que si elles l'étaient par l'ONU».
Cependant, quitte à être soupçonnés, ou même accusés de manipulations dans l'affaire des armes irakiennes, les Etats-Unis ne veulent, en aucun cas replacer, ou redonner à l'ONU la prééminence qui lui est due, en s'effaçant devant l'instance communautaire pour un retour à la légalité internationale. Il est patent que le test irakien va bien au-delà du seul désarmement de l'Irak ou de l'instauration de la «démocratie» à coups de bombes géantes dans ce pays. En cassant délibérément la légalité internationale existante, Washington voit loin, et veut, dès maintenant, commencer la mise en place du nouvel ordre impérial américain.


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