Les travailleurs ont organisé un imposant rassemblement pendant deux heures devant le rectorat. L'ensemble des services administratifs des neuf facultés relevant de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou était paralysé, hier, par le débrayage des travailleurs affiliés au Snapap. En effet, les 880 fonctionnaires ATS, regroupés sous la bannière du Snapap, ont répondu massivement à l'appel de leur syndicat pour l'organisation d'une journée de protestation qui se voulait une dénonciation «de la passivité du rectorat face aux multiples problèmes socioprofessionnels du personnel, restés sans solution depuis le 26 janvier dernier, date du gel de la dernière grève». Outre la grève, les travailleurs ont organisé un imposant rassemblement pendant deux heures devant le rectorat. Lors de ce rassemblement, les revendications contenues dans la déclaration qui a sanctionné l'assemblée générale du 15 avril et dont des copies ont été adressées au ministère de la tutelle ainsi qu'au wali, ont été explicitées aux travailleurs. Fort de son ancrage dans les milieux universitaires à Tizi Ouzou, le syndicat autonome a lancé un ultimatum au rectorat qui expirera le samedi à minuit pour solutionner l'ensemble des doléances soulevées. Passé ce délai, le Snapap menace de radicaliser ses actions au risque de paralyser l'université de Tizi Ouzou pour une période illimitée. A cet effet, une réunion d'urgence du conseil syndical est prévue pour dimanche à 9h afin d'envisager la démarche à entreprendre si la mise en oeuvre des revendications ne trouve pas d'écho auprès du rectorat. Cela dit, le syndicat autonome n'a pas manqué de relever que la direction de l'université a failli à ses engagements et qu'à présent, seuls les postes budgétaires pour le recrutement d'agents vacataires et la promotion au choix ont été respectés. Dans ce sens, les autres revendications parmi lesquelles le service de formation, les oeuvres sociales ainsi que les plans de carrière et les retraites, sont toujours suspendues. Cependant, le point d'achoppement entre le Snapap et le rectorat semble être le problème du logement, puisque le syndicat revendique les 25 logements représentant le quota du personnel ATS sur le programme des 150 logements de l'université.