Mondialisation oblige, l'intégration des économies maghrébines prend en compte les paramètres du marché. Après plusieurs jours de préparation par des experts et des entretiens intensifs, les responsables algériens et libyens devaient lancer hier soir les travaux de la 11e session de leur commission mixte exécutive de coopération bilatérale. Elle devait être coprésidée par le Chef du gouvernement, M.Ali Benflis, et le secrétaire du Comité populaire général de la Djamahirya arabe libyenne, M. Mebarek Abdellah Chamekh. L'ordre du jour de la réunion comprend l'examen de plusieurs dossiers de coopération et de relance du partenariat et de l'investissement entre les deux parties dans des domaines aussi variés que l'énergie, les ressources hydriques, l'habitat, le tourisme, l'hôtellerie, les transports, les finances ou le travail et la stabilité des personnes. La réactivation des sociétés mixtes algéro-libyennes (énergie), le projet de création d'une banque algéro-libyenne et le protocole de promotion des investissements privés dans les deux pays figurent en bonne place dans l'agenda de cette session. Faut-il mentionner que lors de la réunion des experts, le secrétaire général adjoint libyen pour la Coopération technique, M.Mohamed Hamouda Tahar Siyala, a indiqué que «la Libye envisage d'investir directement en Algérie à hauteur de 500 millions de dollars» dans différents domaines, l'hôtellerie notamment. Son vis-à-vis algérien, M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, après avoir rappelé les différentes rencontres bilatérales, notamment depuis la création du comité de suivi en décembre 2002 à Tripoli, a estimé que cette session, qui sera «un moment fort dans les relations algéro-libyennes (...), constitue un important vecteur dans le processus maghrébin et s'inscrit dans le cadre de l'action commune pour l'édification de l'UMA». Tout un programme donc qui englobe des projets d'accords et des évaluations d'actions déjà entreprises.