S'il y a un secteur qui tâtonne encore, à la recherche de mécanisme de régulation et d'organisation susceptibles de lui faire jouer pleinement son rôle, c'est bien celui du transport. Secteur qui traîne les conséquences d'une libéralisation et d'une ouverture à la concurrence auxquelles il n'a pas été préparé ou «immunisé». D'où les difficultés, aujourd'hui, à mettre en place un plan à même de lui assurer une meilleure maîtrise de la gestion du parc roulant, un maillage large et efficace des circuits établis, son expansion et surtout, la modernisation des outils. Le plan de transport discuté, en ce début de semaine, en séance plénière de l'Assemblée populaire de wilaya, permet donc de répondre à deux questions fondamentales : le respect de l'aspect économique lié à cette activité et la garantie de la notion de service public. Un équilibre qui, hélas! n'est pas souvent assuré. Afin d'arriver à cet équilibre, élus et administration se sont penchés sur les différentes questions qui déterminent le fonctionnement normal et fiable du secteur du transport. A cet effet, des décisions pratiques ont été déjà prises et mises à exécution pour redynamiser le fonctionnement des stations de transport, à travers l'élaboration de plan horaires, les création de commissions de circulation routière communales, la modernisation d'une partie du parc roulant, la formation de chauffeurs de taxis et de moniteurs, le recours à la formule de la co-concession dans le domaine du transport scolaire, surtout en milieu rural, ainsi que la multiplication des contrôles inopinés et réguliers. Reste que toutes ces actions risquent d'être inefficientes si le facteur humain est écarté de cette équation. D'où l'intérêt porté, en plus de la formation, le contrôle et le suivi à l'encadrement du travail indispensable des fonctionnaires en charge de faire respecter un plan de transport qui constitue la base du secteur.