La sortie de la première promotion de SG de commune annonce le début des réformes des structures de l'Etat. «Les collectivités locales constituent indéniablement un puissant levier de commande dans la réforme de l'Etat, telle que nous la concevons et telle qu'elle se met progressivement et graduellement en place depuis ces dernières années.» C'est en ces termes que le Président de la République a entamé, mercredi dernier, son discours devant des cadres des collectivités locales. En effet, la sortie de la première promotion de 250 secrétaires généraux de commune de plus de 20.000 habitants a été célébrée à l'Institut supérieur de gestion et de planification de Bordj El-Kiffan à Alger. Cet événement, premier du genre, annonce le début des réformes dans le secteur des collectivités locales du moment, indique le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, que ce programme de formation élaboré par son département contribue à moderniser la gestion administrative. Il a souligné, en outre, que ce programme est inspiré du vécu de l'administration locale et que, grâce à lui, les élus ainsi que les personnels des collectivités locales ont acquis une grande expérience dans le domaine de la gestion publique locale. Confiant, il précise que ce programme aura des retombées positives sur la prise en charge des problèmes et des préoccupations des citoyens. La même appréciation a été faite par le chef de l'Etat qui n'a pas manqué de relever l'importance des collectivités locales en tant qu'instrument efficace pour la mise en oeuvre de la réforme de l'Etat, en ajoutant que la bonne gouvernance passe par la transparence des urnes que «nous avons imposée au niveau des élections locales et des élections législatives. Il en sera de même pour toutes les consultations électorales, quel que soit leur niveau. C'est à ce prix et à ce prix seulement que notre peuple peut exercer librement et sans contrainte d'aucune sorte la souveraineté populaire», a martelé Bouteflika, faisant ainsi clairement allusion à la volonté de l'Etat de poursuivre la démarche de gestion transparente du politique. Jugeant positifs les efforts fournis ces dernières années à l'échelon des collectivités locales, le Président de la République a déclaré: «J'ai souvent évoqué en de nombreuses occasions les réalités de notre administration qui a parfois perverti, sciemment ou non, le sens de l'Etat et du service public, je veux aujourd'hui exprimer ma satisfaction pour tous les efforts engagés, très souvent dans le silence et l'anonymat, pour réconcilier l'administration et le citoyen.» Le chef de l'Etat a insisté sur le fait que l'administration doit être en mesure de traiter de manière personnalisée les revendications des citoyens, de maintenir le contact avec son environnement et ses agents et de maîtriser les techniques de gestion du service public. Cela dénote la volonté des pouvoirs publics d'assainir ce secteur qui n'est plus en adéquation avec les attentes des citoyens. Ce n'est pas tout, ce programme, indique le chef de l'Etat, vise à adapter le travail de l'administration aux mutations que connaît le pays dans tous les domaines et aux principales préoccupations du citoyen. Saluant les efforts fournis par les pouvoirs publics visant à renforcer l'encadrement des communes et des daïras à travers le recrutement de 1500 ingénieurs et architectes dans l'administration locale, le chef de l'Etat mise, à cet effet, sur «le professionnalisme des agents de l'Etat et des collectivités locales, ainsi qu'à leur formation, qui, souligne-t-il, doit faire l'objet d'une attention soutenue des réformes de l'Etat». Pour rappel ce programme de formation des SG, dont la mise en oeuvre a débuté en avril 2001, est arrivé à terme. Il entre dans le cadre de l'application des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions de l'Etat.