Le secteur sanitaire semble décidé à poursuivre son programme. Après le grand lifting hospitalier, c'est au tour d'un centre d'imagerie et d'une unité de soins intensifs de voir le jour au sein de l'hôpital Khellil-Amrane, ce qui constitue un acquis considérable pour les malades de la wilaya, et un gain important de temps et d'argent. Un service néonatal vient aussi d'être inauguré au niveau de la maternité de Targua Ouzemour, et plusieurs extensions de services spécialisés (hémodialyse, ophtalmologie...) sont déjà réalisées, ou en voie de l'être au niveau de l'hôpital Frantz-Fanon. Cela dit, la nouveauté réside, cependant, dans l'inauguration imminente d'un centre de pédopsychiatrie au niveau de la clinique Beauséjour. Ce centre, qui va se spécialiser dans la psychiatrie infantile, est le signe évident d'une volonté de venir en aide aux malades psychiatriques de Béjaïa, qui, dorénavant, n'auront plus besoin de se déplacer vers d'autres wilayas, puisque des centres de proximité seront ouverts en parallèle au niveau de toutes les polycliniques de la wilaya. En effet, jusqu'à présent, Béjaïa n'avait jamais disposé d'une structure d'accueil propre à cette catégorie de malades, hormis la psychiatrie hommes au sein de l'ancien hôpital de la ville. Cette dernière bénéficiera bientôt d'une rénovation importante, ce qui permettra l'extension de ce service, tandis que la pouponnière de ce même hôpital sera transformée en psychiatrie . Hormis ces structures, quatre lits seront mis à la disposition de ces malades dans tous les centres d'urgence de la ville, qui doivent, dans un premier temps, garder le malade en observation durant 24 h au moins, afin de déterminer sa pathologie psychiatrique (service hygiène mentale du malade). En fait, dans le cadre du programme national de psychiatrie, une prise en charge efficace et réaliste du malade psychiatrique est déployée à travers tout le territoire. Ce qui sous-entend la récupération des malades mentaux errants, des toxicomanes, des alcooliques... En collaboration avec la Protection civile, la DAS, les Collectivités locales et le ser-vice réglementation de la wilaya de Béjaïa, les structures de santé peuvent, désormais, orienter le malade vers les soins intensifs si nécessaires, ou le réintégrer au sein d'une structure sociale, quand il s'agit d'un malade stabilisé. Par ces actions, la DSP de Béjaïa pense pouvoir venir en aide à cette catégorie de malades, les traiter et les orienter. Un numéro vert est même mis à la disposition des citoyens désireux de demander conseil, ou tout simplement en quête d'une oreille attentive. Un médecin sur place répondra aux questions dans la discrétion la plus totale, d'autant que le citoyen n'a besoin ni de décliner son identité ni de donner son adresse. Des imprimés de doléances et des enveloppes seront bientôt mis à la disposition de ceux qui veulent faire des suggestions, dénoncer un mauvais comportement de la part d'un médecin ou d'un infirmier, en un mot; se plaindre...ou pour toute autre chose pouvant aider la direction dans la gestion d'un secteur aussi névralgique que celui de la santé. En tout état de cause, le plaignant recevra confidentiellement une réponse sous pli, dans les 15 jours qui suivront sa requête. Entre-temps, de jeunes hôtesses seront désignées à l'accueil pour orienter ou conseiller les malades et visiteurs. Avant de conclure, un appel est lancé aux âmes charitables qui veulent contribuer par leurs dons (argent, pyjamas, draps, jeux instructifs, couches, ...) au lancement du service de pédopsychiatrie (clinique Beauséjour) qui sera inauguré au courant de ce mois.