Le Salon international du médicament et de l'équipement médical a été inauguré, hier, par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière. Cette manifestation prendra fin le 8 de ce mois. Plusieurs exposants spécialisés dans l'importation de l'équipement médical ont pris part à cette exposition représentant 217 firmes nationales et étrangères et venant de pas moins de 16 pays. «Cet événement nous permettra de faire connaître nos produits et par là même exposer nos préoccupations et problèmes», commente un exposant. Saïdal a brillé par son absence. Pourtant, cette entreprise a toujours répondu présent à toutes les autres éditions du Salon. «Saïdal a toujours été fidèle à ce genre de manifestations. Cette année, l'entreprise s'est abstenue pour des raisons qui nous sont inconnues», explique Chaoueche, responsable d'Espo'd, organisateur de la manifestation. Ce salon a été dominé par la présence d'importateurs en équipement médical qui sont venus exposer leur matériel afin de se faire connaître. Cependant, de nombreux exposants ne cachent pas leur amertume. «La tutelle n'a rien fait pour protéger cette catégorie. Nous rencontrons beaucoup d'entraves en matière de procédures administratives et douanières», martèle le représentant d'une firme important du matériel de réanimation. Notre interlocuteur entend par «procédures administratives», toutes les démarches qualifiées de très lentes et qui font que le matériel soit dédouané et livré. Plus grave encore, un autre exposant nous révèle que des pratiques frauduleuses sont «monnaie courante» dans ce secteur notamment en matière de déclaration du matériel. «Pour fuir les taxes qui sont excessives, nous ne déclarons que la moitié de notre chiffre d'affaires pour pouvoir faire face.» Concernant les réformes qui vont être introduites dans le secteur, notamment celles relatives à leur domaine d'activité, notre interlocuteur nous explique qu'aucune information ne leur a été transmise à ce sujet. «L'Etat n'a aucune considération pour nous», insiste-t-il. Quant aux producteurs nationaux, peu présents à cette rencontre, l'un d'eux nous explique que sa participation entre dans le cadre de la promotion du produit algérien, qui est très mal vu. «La mentalité algérienne doit changer vis-à-vis du produit local», nous explique M.Hammoum, directeur général de Médical Plus. De plus, il reproche à la tutelle le fait qu'elle n'a rien fait pour valoriser ses produits. «Pourtant elle n'arrête pas de menacer les importateurs pour qu'ils se convertissent en fabricants», conclut-il.