plus de 200 délégués étaient là pour préparer le congrès national. Ce n'est un secret pour personnes que le congrès régional de l'Algérois, qui comprend les structures de la capitale, Boumerdès, Tipasa, Médéa et Tizi Ouzou, demeure le plus important pour le parti et dont les résolutions passent souvent pour des dogmes. Les membres les plus influents du RND font partie des structures du Centre. Jeudi, ils arpentaient la salle de l'hôtel Riad, où plus de 200 délégués étaient là pour préparer le congrès national. Il s'agit là d'une mission cruciale, celle de prouver que le RND mérite bien ce retour pour le moins salvateur après une déscente aux enfers due à l'échec aux dernières législatives. La machine à labeur, qu'est Ouyahia, semble tourner à plein régime. Cela pour la simple raison que tout semblait marcher à coups de regards échangés. En fait, les participants au congrès régional d'Alger, et loin de leurs déclarations de tribune, n'ont rien omis dans les coulisses. Le chef d'orchestre, Chihab Seddik, président de la commission de préparation du congrès national prévu pour les 15,16 et 17 mai, n'était là que pour cadrer le débat avec les orientations du SG absent pour des raisons évidentes. Chihab Seddik indiquera que ce congrès sera une occasion pour le parti de «recouvrer sa place sur la scène politique et de parachever sa construction sur le plan organisationnel et politique». Il a insisté sur la nécessité de «traduire dans les faits les visions du parti contenues dans son programme qui prend en compte les exigences de la conjoncture actuelle et propose une réelle alternative qui puisse redonner l'espoir au peuple algérien de transcender la situation actuelle et de donner un nouveau souffle aux réformes globales». Le membre du bureau national semble vouloir donner un petit aperçu sur le programme d'Ouyahia. Revenu de loin, le RND s'engage dans une bataille à plusieurs fronts. Sachant que plus qu'un adversaire l'attend au tournant, le parti d'Ouyahia doit préparer son congrès, élaborer un programme gouvernemental, sous le regard bienveillant du FLN et dépasser les divergences au sein du parti, notamment du côté de ses cadres militants faisant partie de la direction de l'Ugta, qui vient de s'aligner du côté de Benflis. Il faut plaire, même s'il faut faire la bise à tout le monde. Tel était le mot d'ordre en attendant de voir mieux. C'est-à-dire sauter sur la première occasion pour réussir là où le parti de la majorité a échoué.