Le chef de l'Etat a relevé que la privatisation soulève des inquiétudes normales dans le monde du travail. Le Président de la République a réuni, hier, le Conseil des ministres. Une réunion qui intervient 24 heures après l'installation de la nouvelle équipe ministérielle. Il s'agit là d'un second record après celui réalisé dans la formation du staff d'Ahmed Ouyahia, le Chef du gouvernement. Une célérité dans «l'action» vraisemblablement dictée par la nécessité d'impulser un nouveau souffle aux chantiers engagés au plan économique et surtout par l'impératif de ficeler plusieurs dossiers demeurés en suspens depuis des mois. Intervenant lors de ce Conseil, le chef de l'Etat a appelé le gouvernement à agir dans «la cohérence et la solidarité» et de «prendre aussi (ses) responsabilités dans les dossiers relevant de ses attributions». A propos de la composition du gouvernement, le Président de la République a relevé que cela reflétait son «souci de garantir la continuité» dans la gestion des affaires du pays et «d'éviter ainsi une perte de temps dommageable aux efforts nationaux de développement», a-t-il ajouté. Dans ce même esprit, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à «reconduire» le programme de travail élaboré l'année dernière et à «s'investir avec toute la célérité possible» dans le parachèvement des chantiers en cours et la maturation des projets non encore lancés. Aussi a-t-il instruit le nouveau gouvernement d'entamer «rapidement les préparatifs du projet de loi de finances pour 2004». Cette loi devra permettre, selon le communiqué du Conseil, d'«utiliser, avec prudence et au mieux, les ressources financières disponibles et de planifier le programme de développement pour le prochain exercice». Elle devra inclure également «toutes mesures possibles de nature à dynamiser l'investissement productif et la création d'emplois». Le chef de l'Etat a rappelé son «attachement» à la progression des réformes économiques. A cet égard, le chef de l'Etat a relevé, lors du Conseil, que la privatisation soulève des «inquiétudes normales» dans le monde du travail. Partant de ce constat, le Président a insisté sur le fait que «le gouvernement doit traiter ce dossier dans la réunion des conditions les plus bénéfiques au pays, tant au plan économique que social, mai aussi dans la concertation avec les représentants des travailleurs». Il a également déclaré que l'Exécutif doit «accorder toute l'importance voulue à la concertation et au dialogue avec les représentants des travailleurs ainsi qu'avec les représentants des opérateurs économiques nationaux».Une allusion certainement faite à la Centrale syndicale qui a affiché son appréhension sur la façon dont sera traité particulièrement le dossier des privatisations, et le sort qui sera réservé à l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures. Rappelons enfin que le dernier Conseil des ministres a été tenu en février dernier.