Ce conseil, qui intervient au lendemain de la réunion gouvernement-walis, consacre le revirement du gouvernement dans sa démarche des privatisations. Après des années d'immobilisme, d'hésitation et de navigation à vue, les pouvoirs publics mettent de l'ordre dans leurs affaires. Ils se décident, enfin, à se doter d'une stratégie industrielle pérenne. Des sources ministérielles rapportent que le conseil du gouvernement, qui se tiendra, aujourd'hui, sera consacré -encore une fois -à l'étude du document portant «stratégie et politique de relance et de développement industriels». Ouvert depuis le 31 octobre dernier puisqu'il a fait l'objet d'une communication, ce dossier a été repris lors du dernier conseil de gouvernement qui a eu lieu le 29 novembre 2006. «La nouvelle» stratégie industrielle vise à réunir les meilleures conditions de productivité et de compétitivité des entreprises du secteur public. Aussi, cette stratégie insiste-t-elle sur l'innovation. Le conseil de gouvernement adoptera, d'ailleurs, la mise en place d'un système national d'innovation. Il sera, également, question, lors du même conseil, de la mise en place d'un schéma directeur de valorisation et de transformation des ressources naturelles. Cette éventualité a été exprimée lors de la dernière rencontre de l'Exécutif. Le gouvernement affine, ainsi son approche du secteur industriel. La nouvelle approche gouvernementale est basée sur la promotion de zones d'activités industrielles intégrées et de technopoles. Il s'agit, dans un premier temps, d'identifier des agglomérations locales pour promouvoir leur développement. Ces agglomérations seront, ensuite, dotées de tous les équipements capables de susciter l'attractivité des promoteurs d'activités industrielles. Pour accompagner cette stratégie, le conseil de gouvernement se penchera également sur les moyens de sa mise en place et a déjà évoqué la mise en place d'un cadre institutionnel. Il s'agit de la réadaptation du dispositif législatif et réglementaire régissant le secteur industriel. Une action qui vise à lever les obstacles et les contraintes qui entravent le développement du secteur industriel. La ressource humaine constitue le socle de cette nouvelle stratégie gouvernementale. Ainsi, le premier conseil de gouvernement, qui intervient au lendemain de la réunion walis-gouvernement, a consacré de façon officielle le revirement du gouvernement dans sa démarche des privatisations tous azimuts. Il y a tout juste quelques mois, les responsables algériens faisaient la promotion, à l'étranger, des 1200 entreprises algériennes destinées à la privatisation. Des ministres de la République ont sillonné l'Europe et les pays arabes invitant les promoteurs et industriels de ces pays à participer à ce processus de privatisation des entreprises algériennes. C'est du passé. On efface tout et on recommence. Il y a dix jours, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a déclaré que «l'Etat protègera de la privatisation une centaine d'entreprises de notre tissu industriel». Une centaine de sociétés, annoncées par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, a été dégagée, après une étude sommaire du dossier des privatisations.