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Les cadres de la nation face à l'histoire
Publié dans L'Expression le 16 - 04 - 2009

On entend de plus en plus de voix vanter les bienfaits d´un rajeunissement du personnel politique. Ce qui, en soi, est non seulement légitime mais inéluctable et très proche. Sauf que sur le plan mémoriel...
Il est effarant de constater la nature et l´ampleur que peut prendre la méconnaissance, par chacun d´entre nous, de notre propre histoire. Il est urgent que l´Etat, conformément au dernier amendement de la Constitution, prenne en charge ce vide mémoriel. La tâche sera certes fastidieuse et longue. Il faudra écrire, bien écrire, cette histoire pour ensuite l´enseigner. Deux étapes aussi importantes l´une que l´autre. Mais alors que faire devant l´urgence? Car il y a urgence. Le temps pour bien combler ce vide se mesure en générations. Mais d´ici là, la nation vit dans un perpétuel mouvement d´où les dangers ne sont pas exclus. On entend de plus en plus de voix vanter les bienfaits d´un rajeunissement du personnel politique. Ce qui, en soi, est non seulement légitime mais inéluctable et très proche. Sauf que sur le plan mémoriel, si rien n´est fait avant, c´est descendre d´une marche du peu de marches que nous avons grimpées jusque-là et qui nous séparent du précipice. En clair, la génération de Novembre a une mémoire que les générations qui ont suivi n´ont pas.
Notre propos aujourd´hui n´est pas de savoir à qui revient la faute. Il est plus urgent de chercher comment corriger ce qui peut l´être et en très peu de temps. Oui! Il nous faut chercher. C´est plus qu´impératif. Surtout quand on pense au personnel politique qui prendra les commandes du pays demain. Demain, c´est quelques petites années, pas un siècle.
Peut-on imaginer des cadres de la nation nés après l´Indépendance prendre des décisions et engager l´avenir de la nation sans référent mémoriel? Des cadres de la nation dans le sens le plus large. Elus ou pas. Et c´est là précisément que la plaie est la plus douloureuse. On ne vote pas une loi sans «visite» mémorielle. Une loi, ce sont des racines et des fleurs. Idem pour l´orientation politique, économique, sociale ou culturelle. Surtout à l´ère de la mondialisation tous azimuts où la notion «d´intérêt mutuel des pays» tend à disparaître du vocabulaire. Il est indispensable qu´un cadre de la nation soit pourvu intellectuellement de l´histoire du pays. De son pays. Plus que le simple citoyen, il doit pouvoir s´en inspirer dans toutes ses actions. Il doit savoir, par exemple, que ce sont nos divisions qui n´ont pas permis à l´Emir Abdelkader d´aller au bout de son combat et non point une classique défaite militaire. Il comprendra mieux ainsi l´intérêt stratégique de la Réconciliation nationale en cours. Il doit savoir que le «Coup d´éventail» (le fameux prétexte du colonialisme) a été monté en épingle pour mieux cacher une «sale affaire» de monopole et de commerce extérieur qui est la vraie raison. Il comprendra mieux le lien à faire absolument entre l´ouverture du marché et la souveraineté nationale. Il doit pouvoir opposer l´innommable Code de l´indigénat à l´oeuvre «civilisatrice» dont se targuent aujourd´hui les représentants de l´Etat qui nous a colonisés. Il comprendra mieux vers quoi tend cette tentative de falsification de l´histoire. Les exemples ne manquent pas. Souvent très faciles à assimiler. Il suffit de rassembler les plus importants et rendre leur connaissance exigible à toute éligibilité à la fonction de cadre de la nation. Une sorte de module à adosser aux diplômes, qui erait partie des critères «d´habilitation». Créer une chaire spécifique à un tel enseignement supplémentaire et de durée relativement courte, n´est pas hors de portée de l´Etat.
En tout état de cause, il donnerait une consistance sans pareille à l´expertise de nos cadres. Ceci pour le court et moyen termes. Ce qui n´interdit pas parallèlement d´inscrire dans le long terme, l´écriture et l´enseignement de notre histoire pour nos chérubins durant tout leur cursus scolaire. Le tout en écartant l´anecdotique et la personnification (principal obstacle qui fait reculer l´élaboration de notre livre d´histoire), pour se consacrer uniquement aux faits historiques marquants. Il nous faut agir et cesser de nous tâter. L´histoire jugera. Avec ou sans jeu de mots. Les deux sens sont valables.
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