Une vieille dame a cru avoir acheté l´appartement appartenant à l´Opgi qui ignorait le sort de... La vieille dame victime d´escroquerie à la suite de ce qu´elle avait cru être une transaction autour d´un appartement de l´Opgi, n´a cessé de se lamenter devant Sihem Bechiri, la juge du pénal de Bir Mourad Raïs (cour d´Alger) laquelle avait tenu à «rassurer» définitivement la dame sur le sort de l´appartement acquis et sur lequel elle n´avait pas un pouce. «Savez-vous, madame, que tôt ou tard, vous devriez libérer les lieux?» La vieille victime perd encore quelques centimètres en rentrant son petit cou entre ses frêles épaules recouvertes d´un fichu aux couleurs vives et où on reconnaît le bleu, le jaune, le vert, le banc, le noir et le marron. Et à vrai dire, dans la petite cervelle de la victime ce sont les couleurs noires et marrons qui trottent dans le crâne, car en fin de compte, ce dimanche, elle n´était victime que dans son subconscient pour avoir versé cent trente millions de centimes en deux tranches à un sinistre individu qui, évidemment, s´est évaporé dans la nature. Ce qui fait que la vieille dame était poursuivie pour violation de domicile. Mourad Hellal, le procureur, a bien joué son rôle de poursuivant en mettant au pied du mur, la représentante de l´Opgi qui n´avait pas en mains et en tête tous les arguments pour enfoncer la vieille dame inculpée. «Est-ce que l´appartement a déjà été attribué?» demande le représentant du ministère public. «Non, il n´appartient qu´à l´office», répond-elle avec beaucoup d´appréhension car visiblement, à l´Opgi on a déposé plainte ne comptant que sur la justice pour trancher. Il est vrai qu´il existe une catégorie de citoyens prête à casquer cash ou par tranches, des millions sans réclamer le moindre papier pouvant «couvrir» l´avenir de la transaction. Tout comme il existe une autre catégorie de citoyens prêts, ceux-là, à donner leur argent à n´importe qui, sauf au Trésor public. Par exemple, dans les juridictions, vous rencontrerez à tous les coups un justiciable victime d´une énorme escroquerie due surtout à une solide cupidité inégalable. Il y a par exemple de somptueuses villas aménagées à coups de milliards de centimes un peu partout dans les quartiers chics de la capitale. Leurs prix apparaissent au grand jour et ne se discutent nullement. Les acquéreurs éventuels se présentent aux propriétaires en direct-live, documents réels et authentiques à l´appui. Ici, tout va bien: la transaction a lieu. Mais, hélas, certains acquéreurs naïfs tombent entre les mains calleuses d´escrocs qui n´ont ni l´air, ni le talent d´un «pote» prêt à rendre service. Le pauvre prétendant écoute le revendeur-escroc-beau parleur-convaincant et crache rubis sur ongle des arrhes allant, eh oui! c´est la stricte vérité, jusqu´à cent cinquante millions de centimes versés en deux ou trois tranches. Jusqu´ici, il n´y a rien à redire. Mais, chers lecteurs, si l´on vous affirmait que ces «avances» l´avaient été sans témoins, ni papiers de reconnaissance de versement ou de dettes, vous n´avez comme autre choix que de nous croire...rubis sur ongle et sans jurer, ni évocation d´Allah. C´est déjà arrivé, ça arrive au moment où vous lisez ces lignes et cela arrivera tant qu´existent sur cette terre bénite et bénie des cupides et des gens qui croient réaliser une grosse affaire autour d´une «villa» à bas prix et c´est là où le cupide est leurré. «Comment vous êtes-vous arrangé pour avaler le prix proposé alors que n´importe quelle agence immobilière vous donnerait le prix réel, le prix du jour, le prix et la valeur exacte de cette "chose" au prix alléchant». Et puis hop! L´intermédiaire commence par vouloir échapper au pauvre prétendant. Le phone ne répond plus ou lorsqu´il répond, vous entendrez: «Désolé, ce numéro ne circule plus: Allez voir ailleurs.» Et le jour où l´escroc tombe sous la main de sa victime, c´est le traditionnel: «Allez vous plaindre. La justice va trancher.» Les deux gus iront à la barre. Le magistrat qui a autre chose à faire va lancer: «Vous vous dites victime? Avez-vous un papier? Des témoins. Non, mon bon monsieur, la loi ne protège jamais les naïfs.» Et pan! catastrophe, dégâts... Aux bons lecteurs, méditez!