Sauvagerie Il y a deux ans, Bab Ezzouar était secouée par un des plus horribles crimes qui aient jamais été perpétrés : trois enfants ainsi que leur grand-mère ont été soit égorgés, soit étranglés. Au cours du mois d?octobre 2002, Madjid dit à son ami Chérif qu?il était sur un «coup» facile qui pourrait rapporter gros. Il s?agissait de cambrioler une maison où vivait une famille dont le père était décédé. Madjid demande à Chérif d?éviter de le rencontrer en public afin de ne pas attirer l?attention du voisinage et qu?il fallait s?adjoindre un troisième complice. Sitôt dit, sitôt fait, Chérif contacta Salah, un repris de justice, qu?il mit au courant du projet de Madjid. Salah tranquillisa Chérif quand ce dernier lui fit part de ses craintes quant au coup projeté. Le 13 novembre 2002, vers 13h 15, Salah se rend dans un magasin ? tenu ce jour-là par l?employé Sid-Ahmed ? pour y acheter un couteau à cran d?arrêt. Salah et Chérif se rendent ensemble à la cité. Madjid, qui les attend au 1er étage, déclare qu?il est prêt à passer à l?action assurant ses acolytes que l?appartement était vide. Salah et Chérif se cachent derrière les placards des compteurs d?eau et de la Sonelgaz pour surveiller. Madjid cogne à la porte du domicile des victimes et demande à Saliha d?ouvrir car son fils a besoin d?elle. Saliha entrebâille la porte et, mise en confiance par la présence de Madjid, qu?elle connaît en tant que voisin, ouvre. Madjid s?introduit alors de force dans le domicile et arrache à la femme son foulard avec lequel il la bâillonne. Salah et Chérif pénètrent à leur tour dans l?appartement. Ils aident leur acolyte à maîtriser la vieille dame. Ils l?entraînent alors vers la salle de bains où Madjid lui asperge d?eau le visage en lui demandant où se trouve l?argent tandis que Chérif lui porte deux coups de poing au cou. La vieille dame tient bon. Elle refuse de parler. Madjid lui maintient les pieds et Chérif la tête. Salah lui serre de plus en plus fort le cou avec son foulard. Mû par une rage meurtrière, Salah décide de l?égorger et s?arrange pour éviter que le sang ne se répande dans tout l?appartement. Les criminels se réunissent ensuite au salon où ils mettent en marche un poste radio ramené de la cuisine. A ce moment la petite Ouassila, 4 ans, réveillée par le bruit, se lève et se dirige vers le salon où elle voit trois sinistres individus. Chérif se rue sur elle pour l?étrangler avec le foulard de la vieille dame. Le jeune Amine, 6 ans, revient de l?école. Il frappe à la porte et c?est Salah qui lui ouvre. L?enfant est surpris de cette présence, mais Salah le rassure en lui disant qu?il est en train d?attendre sa mère qui est allée chercher un de ses frères. Amine veut retourner dehors, jouer avec les enfants. Madjid s?y oppose. Chérif entre au salon et, sans laisser à l?enfant le temps de réagir, il le jette sur le sol et le maintient à plat ventre. En prenant appui sur son pied, il lui entoure le cou avec le foulard et serre le tissu jusqu?à complète strangulation. Les corps de Ouassila et Amine sont cachés derrière le lit, sous une fenêtre de leur chambre. Quelques instants plus tard on frappe encore une fois à la porte d?entrée. Madjid ouvre alors que ses comparses se cachent dans une chambre. Nasredine, 9 ans, apparaît ; il rentre et très vite, il est maîtrisé par Madjid et Chérif. Les deux monstres entraînent l?enfant dans une chambre où se trouve la télévision, lui nouent les mains à l?aide d?un chiffon et lui ligotent les pieds avec la sangle de son cartable, puis Madjid l?égorge et le transporte dans la salle de bains. (à suivre...)