Quelle immense douleur que d´assister à une lutte côte à côte, pour les enfants! Que l´homme ne régularise pas ses enfants ou que la mère refuse de se plier à une décision de justice pour le droit de visite du père, le problème est plus que tragique, surtout si les gosses refusent de voir le papa. La douleur est immense lorsque nous avons devant nous, à quelques centimètres du lieu où nous trouvons un couple parti en mille morceaux, se mordre à distance, vider littéralement une rancoeur vieille de quelques années et surtout se poursuivant pour les enfants. Ce couple très jeune par ailleurs, a vu l´ex-époux se constituer partie civile pour non-représentation d´enfant et l´ex-épouse, la maman de deux beaux enfants, une fille et un garçon, inculpée et condamnée en première instance à une amende, le magistrat ayant retenu le délit et a considéré la maman comme ne s´étant pas pliée au jugement. Et ici, la maman condamnée a fait les frais de l´article 327 du Code pénal, clair dans sa rédaction et qui dispose que «quiconque, étant chargé de la garde d´un enfant, ne le représente point aux personnes qui ont droit de le réclamer, est puni d´un emprisonnement de deux à cinq ans.» C´est dire la justesse de vue du législateur qui aura voulu protéger le droit de visite aux enfants. Et le spectacle hideux de ce couple qui n´en est plus un, est à proscrire, surtout en audience publique. Maître Menaceur s´était déplacé devant Karima Megari, la juge de la cour d´Alger, pour vider son coeur car défendant un père de famille privé de voir ses enfants. «C´est la première fois depuis quarante et un ans que je plaide contre une femme!», a dit l´avocat. Dans cette triste histoire qui a vu le tribunal infliger une amende pour non-représentation d´enfant, fait prévu et puni par l´article 327 du Code pénal, un article à reprendre dans cette chronique à dessein afin que tous ceux qui ne savaient pas, le sachent dorénavant. Il apparaît cependant que selon la maman, les enfants ne veulent pas sortir avec «lui». Et il est d´autant plus vrai que la présidente endurcie et d´une manière costaude par ses deux inamovibles conseillers que sont Mériem Derrar et Saïd Brahimi, n´avait visiblement pas apprécié que madame l´ex-épouse, l´inculpée de non-représentation d´enfants au tuteur, qui a le privilège du droit de visite, dise du papa, non pas le père mais «Lui». Agaçant. Les deux enfants, un garçon et une fille n´étaient présents dans la salle d´audience que le temps où Karima Megari la présidente, solidement assistée de Saïd Brahimi et Mériem Derrar, passe un savon à la maman venue à la barre «armée» d´arguments mis en valeur par son avocat motivé et qui ne s´est pas gêné de hausser les épaules lorsque son aîné Maître Hachemi Menaceur, survolté avait «mitraillé le délit et ses désastreuses conséquences». Maître Akboudj pour l´ex-épouse prévenue, les faits sont autres. Ce sont les enfants qui ne voulaient pas sortir avec leur père. Tout avait été entrepris, rien n´y fit. Même Sabrina la maman s´était mêlée dans cette rude bataille juste pour montrer sa bonne foi et éviter par-là, les ennuis et notamment ceux émanant de la justice, une justice qui n´est pas toujours respectée, à travers ce cas de cette ex-épouse, de son état, médecin (le comble!) qui avait eu la relaxe par-devant le tribunal et la chambre correctionnelle avec ce simple secret: «Ce sont les enfants qui refusent de voir le papa, pourtant un héros local qui a vaillamment combattu l´hydre terroriste et qui a eu les félicitations les plus vives, il n´y a pas si longtemps». Ce qui a fait réagir le papa: «Tout compte fait, avec ce mépris de ne pas avoir jugé avec rigueur mon dossier, je dois avoir quelque part fait erreur en combattant les terroristes qui ont dû rejoindre le maquis à la suite d´injustices criardes», a dit le sexagénaire dans un état mental lamentable, rongeant du pain noir, à la seule idée que l´ex-circulaire puisse jouir devant cette situation. Pour revenir au dossier que défendent Maître Menaceur et Akboudj, disons simplement que le papa soi-disant humilié n´a pas su saisir la chance de revoir ses enfants. Le comble, c´est que le 16 juin, pour une fois que les enfants étaient abordables, c´est le papa qui a fait défaut le vendredi et il avait fallu déplacer un huissier de justice pour constater la défaillance du papa. Et ce fut alors le méli-mélo. Aussi bien la maman que les enfants n´avaient pas compris le ratage du papa. Ce qui mettra un bémol à l´audience et permettra à Megari de sauter sur l´occase pour décider de mettre en examen le dossier, malheureux dossier qui verra en fin de compte la maman «récalcitrante» écoper d´une amende, comme devant le tribunal! Confirmation, donc.