Des signes d'essoufflement apparaissent déjà au niveau de la délégation d'emploi de jeunes et de l'Ansej. La difficulté d'assumer la mission d'absorption du chômage est ressortie des débats de la session ordinaire de l'APW, réunie lundi, et dont la plupart des interventions se sont focalisées sur les limites de ces structures et la possibilité de juguler le flux de demandeurs d'emploi. La délégation de l'emploi des jeunes estime, pour sa part, qu'elle met tout en oeuvre pour répartir équitablement les postes débloqués par le ministère et qu'elle essaye de répondre à un maximum de demandes exprimées, mais reste toujours tributaire de l'apport de sa tutelle.nCes clarifications du chef de l'exécutif sont venues le dossier dans son contexte de départ. La création de cette structure a été décidée suite au plan de réajustement structurel mis en place au début des années 1990, pour faire face aux conséquences sociales induites par cette démarche. Les postes d'emploi proposés par la délégation étaient considérés comme des postes d'attente, en prévision d'une relance économique qui aurait assuré la réintégration des postulants. Néanmoins, et faute de pouvoir satisfaire les besoins exprimés, cette formule d'emploi de jeunes a le mérite d'avoir assuré un salaire minimum pour des milliers de chômeurs et une couverture sanitaire dont il était exclu. L'autre facteur à même de relancer à nouveau, le travail de cette structure c'est la décentralisation des mécanismes et des programmes, c'est-à-dire revoir la méthode de gestion de cette structure, de manière à assurer plus d'autonomie aux collectivités territoriales lesquelles sont mieux placées pour recenser leurs besoins réels, les secteurs à cibler et les quotas appropriés. Les collectivités territoriales peuvent, en fonction des données en leur possession, programmer le type de travail souhaité et le nombre adéquat. L'autre outil supplémentaire de lutte contre le chômage, qu'est l'Ansej, affiche, malgré quelques difficultés conjoncturelles, des résultats assez encourageants pour une structure qui souffle sa cinquième bougie. D'après le bilan d'activité de l'agence, 3047 dossiers ont été déposés depuis 1998, 2 782 étudiés et acceptés, dont 812 avalisés par la Badr et 611 financés. Le nombre de projets fonctionnels est de 548, assurant un emploi pour 1729 postulants, dans différents domaines d'activité. Là aussi, certaines contraintes financières et une meilleure vulgarisation des avantages qu'offre cette structure peuvent contribuer à l'amorce d'un investissement conséquent et de qualité.