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Références
Publié dans L'Expression le 10 - 12 - 2009


Chacun ses préoccupations! Tandis que mon voisin du dessous fête depuis plus d´une semaine la victoire des Fennecs sur les «fan-pharaons», ou que Ammi El Hocine attend avec impatience le pactole qu´il va toucher avec la revalorisation de sa pension de moudjahid, moi, qui suis situé à égale distance de l´un et de l´autre, et n´étant concerné ni de près ni de loin par ces deux événements, je m´étais plongé dans la lecture d´un roman où l´auteur essayait, à travers les archives écrites dont il disposait, de remonter le cours du temps et de revivre l´histoire de sa famille. Je me suis alors senti frustré en découvrant que je ne pouvais pas faire autant et, pis, que pour toute une région, c´était problématique. J´ai bien essayé plus d´une fois de faire un retour sur mes origines et je ne comprenais toujours pas, pourquoi, même notre histoire contemporaine était écrite...par des étrangers et que toutes les compilations de nos écrivains se reportaient immanquablement aux généraux qui ont conquis le pays ou aux intellectuels qui l´ont traversé durant ces périodes sombres. D´ailleurs, le jour où je suis tombé de haut, c´est quand j´ai eu entre les mains l´imposant ouvrage de Hannoteau et Letourneux qui avaient fait, sous Napoléon III, l´inventaire complet de notre région: sa culture, sa faune et sa flore. Et un siècle et demi après, la région garde toujours une image fidèle de cet instantané pris par des scientifiques rigoureux. Je me suis étonné que treize siècles après l´entrée de l´Islam dans cette vaste contrée qu´est le Maghreb, aucun intellectuel arabe ne s´est penché pour essayer de comprendre la culture locale. On dit bien que les Egyptiens ou les Irakiens, se sont endormis plus de deux mille ans sur leurs civilisations respectives et qu´il a fallu la venue de chercheurs européens, poussés par la révolution industrielle, pour inventorier, déchiffrer, cataloguer les richesses archéologiques de ces contrées. J´ai toujours été embarrassé que cette curiosité scientifique, je ne la retrouvais que chez les Européens: ils sont venus, ils nous ont décimés, ils nous ont exploités mais certains d´entre eux se sont intéressés à notre langue que «nos frères» arabes ont ravalée au rang de dialecte quand ils nous chantaient les splendeurs de l´Andalousie, le faste des cours de Baghdad et de Damas ou l´épopée de Saladin. Je me suis étonné de cette absence cruelle qui a fait que «la perdrix a failli être mangée avec ses plumes...» J´ai toujours en mémoire la visite d´un lettré français qui était venu dans notre village occupé par l´armée française (c´était pendant l´époque de la campagne de charme, «la paix des braves» du pouvoir gaulliste) qui avait fait une courte conférence, sous bonne escorte, sur la place, à côté des ruines du foyer rural incendié quelques années plus tôt, sur «la loi salique» décidée par les chefs de la région et qui excluait les femmes de tout héritage. Etant jeune, je n´avais pas saisi la portée de ce fait historique. Il aura fallu des chercheurs plus audacieux, plus persévérants, pour expliquer que durant les guerres contre les Espagnols, nombre de patriotes ont été faits prisonniers et ont séjourné des années, oubliés dans les geôles ibériques: à leur retour, ils avaient retrouvé leurs femmes remariées et leurs biens usurpés. Ces «Martins Guerre» ou ces «Colonel Chabert» n´avaient pas eu l´heur de connaître le sort de Cervantès dont la captivité à Alger a été rendue célèbre. Les exemples sont fort nombreux quant au voile de l´oubli qui a été jeté sur un pan important de l´histoire d´une région, d´un pays, d´un peuple.

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