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Dans la sérénité, les débats
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2010

L´inculpé absent à deux reprises était là. Le juge refuse alors à la partie civile, un autre renvoi.
Dès le début, Maître Lenouar a évoqué un renvoi car sa cliente, Rouibet Zahéra, quatre-vingt-dix ans, victime dans cette affaire était alitée. Hanafi Guellil, le président de la section correctionnelle de Hussein-Dey (cour d´Alger), saute sur l´occasion pour exercer ses pouvoirs de détendeur de la police de l´audience pour aller vers les débats en pensant peut-être que ce dossier n´allait pas occuper le rôle un....trimestre. Il a donc préféré se passer de l´audition de la victime et laissé son conseil s´exprimer librement. Alors, pour aller vite, il invite sans peine, Habib Douagui, l´inculpé de faux et d´usage de faux, de donner sa version des faits. Le médecin s´avance à dix centimètres de la barre et dit:
«En 1995, je me suis adressé à la wilaya pour obtenir cet appartement, bien de l´Etat» a raconté l´inculpé qui a ajouté que ce bien était occupé par une ambassade. Douagui a rappelé qu´il avait eu l´acte, versé trente et un mille dinars et reçu les clés du côté de l´Opgi. «J´ai résidé dix mois jusqu´à une menace terroriste pour déserter les lieux. Peu après, la victime Zahéra, a brisé la serrure et occupé mon bien. J´ai attaqué en justice et gagné l´affaire», a ajouté Douagui qui était mis à mal par des questions de Maître Ahcène Lenouar, l´avocat de la victime. Par exemple, le conseil a évoqué le chèque des trente et un mille dinars qui portait le nom de qui? Il avait répondu: «Il était à moi.» C´est alors que l´avocat brandit le talon du reçu remis à l´Opgi, contenant les coordonnées de madame Rouibet Zahéra! L´inculpé s´essuya le front l´avocat expliqua ce qui n´allait pas: «Vous venez de prétendre que cette vieille a brisé la serrure de votre supposé appartement alors qu´il y a le chèque avec le montant que vous venez de donner ici à la barre, en affirmant qu´il lui était arrivé souvent qu´elle payait les loyers en son nom: Habib Douagui». Là aussi, le front perla. Puis vint le tour de l´avocat de la victime alitée avec ses quatre vingt-dix ans tout ronds et le malheur qui lui est arrivé: l´expulsion de son bien Maître Lenouar prit tout son temps pour bien expliquer les faits et l´escroquerie, l´abus de confiance et les déclarations mensongères. «Monsieur le président, cette femme avait remis un dossier complet en vue de changer les coordonnées de la bénéficiaire du désistement. Qu´a fait l´inculpé? Il a bien fait l´opération avec l´argent de la victime mais en son nom!» Entendant à titre indicatif Liès Saâdallah, le gendre de Zahéra, le juge a dû probablement oublier que tout témoin a un statut particulier, donc qu´il était protégé par le tribunal et prit à contre-sens le témoin lorsqu´il lui lança sans ton mi-sourire: «Comment voulez-vous que je vous croie et pas l´inculpé?» Le témoin se tut. Ce fut alors l´avocat qui prit la parole pour rappeler poliment et respectueusement au président que le témoin ne vous a dit que la vérité et les faits qu´il a vécus. «De toutes les façons c´est un témoin et non la partie civile qui a demandé à Liès de venir dire la vérité, toute la vérité», a murmuré le défenseur des Annassers.
Hanafi Guellil, le juge, ne dit rien. Passant aux demandes, Maître Lenouar a évoqué un million de dinars à titre de dommages. Boufatah, le jeune procureur va requérir entre les mâchoires, tout en maîtrisant ses nerfs car il avait dû trouver le temps long puisqu´à un moment donné, le représentant du ministère public avait presque dit son agacement devant le nombre élevé de questions et le temps mis à y répondre: «Trois mois de prison ferme...»
Pour l´inculpé, Maître Sihem Seqouma a commencé par reconnaître que la victime a effectivement bossé chez les étrangers jusqu´à leur départ en 1988. En 1995 vous connaissez la suite jusqu´à ce que ses voisins s´emparent de l´appartement. Auparavant, elle avait rappelé que la victime s´était adressée aux quotidiens dans le but évident de le salir, lui le professeur émérite connu et reconnu pour sa position sociale et les titres qu´il porte. «Alors nous ne demandons que la relaxe», a-t-elle conclu en relevant un peu du foulard marron. Maître Lenouar répliquera poliment en demandant acte que la partie adverse, par la bouche de son conseil, que la victime avait bel et bien exercé en qualité de femme de ménage chez nos frères angolais jusqu´en 1988. Que s´est-il passé entre 1988 et 1995?
La victime qui avait payé avec son chèque, son fric, a violé le domicile! C´est ridicule, comme explication a chantonné le défenseur de Zahéra qui avait, le jour du renvoi, affirmé que «la menace de mort avait été lancée en 1998 et non en 1995!» s´était-elle presque fâchée en nous tendant la preuve par écrit, en l´occurrence le procès-verbal des services de sécurité. Le juge venait d´annoncer la mise en examen de l´affaire pour mercredi 27 janvier 2010, alors que Maître Seqouma avait fini de réajuster son mignon khimar qui l´a embellie ce mercredi, dix heures trente cinq et ce, après quatre vingt dix minutes d´âpres luttes en droit et le président avait réussi à bien mener les débats, chaque partie s´étant battue loyalement...juste de quoi permettre à la justice de suivre son cours.


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