Une autre histoire qui devrait non pas désunir des voisins, mais les calmer et les rapprocher... Nos magistrats ont tellement de chats à... Beaucoup d´incidents mineurs ce samedi où, pour une victime de destruction de biens d´autrui, Maître Mohammed Djediat a plaidé avec beaucoup d´à-propos. En affirmant que le vieux prévenu dont l´âge dépasse les soixante-dix ans, avait aménagé des travaux sans la permission de la victime qui avait déclaré à la juge qu´une affaire au civil pendait. «Mon client a un acte de propriété en bonne et due forme Et vous aviez raison, Madame la présidente, d´avoir posé la question si ces travaux étaient couverts par une autorisation», a dit le conseil qui a demandé des dommages et intérêts, et dans la foulée que l´adversaire se devait d´ajouter de l´eau dans son verre de petit-lait qui a tourné et donc ne sentait plus bon. Pour le vieil inculpé, Maître Benouadah Lamouri annonce d´emblée que la partie civile n´était pas dans ses droits. Il n´y a pas eu de destruction de biens d´autrui et il l´a dit devant la police judiciaire. Or, la victime a demandé la suspension du chantier alors qu´il n´y avait ni fissures, ni murs zébrés et fêlés de biens d´autrui. L´huissier n´avait pas à se mêler du chantier, car il n´était pas mandaté par le président du tribunal. «Il a constaté qu´il n´y avait aucune autorisation, un point c´est tout...», a jeté l´avocat qui n´avait pas avalé la couleuvre de la victime et son conseil qui avaient sur eux l´acte de vente faisant de ces quatre cent quinze mètres carrés environ dont cent quatre-vingts, suivez le regard des intervenants pour ce qui est du nombre à trois chiffres, loués au taleb, ce vieillard qui a dit son plaisir d´avoir eu des élèves sortis de ce «local» droit sur l´université. Et le pauvre bonhomme d´enchaîner, sous le regard vitreux de la représentante du ministère public: «C´est chez moi, cette école coranique. En entreprenant des travaux au rez-de-chaussée, il y a de la casse chez moi», s´est écriée la victime relayée plus tard par l´excellent Maître Djediat, qui avait ajouté que des murs ont été lézardés à force d´user du marteau par exemple. Kassoul, fidèle à sa ligne de conduite, avait suivi les débats sans permettre des dépassements de la ligne continue, nombreux dans les salles. Ayant pris connaissance des demandes de Akila Bouacha pour l´application de la loi, le défenseur a eu cinq secondes avant d´entamer sa plaidoirie, de siffler en direction de son client: «C´est bon ces demandes, elles sont à double tranchant.» Le justiciable n´avait pas ouvert la bouche car il ne saisissait pas le charabia propre aux robes noires, pas des avocats, mais des magistrats. Effectivement, généralement, lorsqu´un parquetier n´est pas convaincu des arguments lancés par les parties bouillonnantes, il préfère demander au juge du siège de donner son verdict en application de la loi, par ricochet, la relaxe. Ici, il convient de saluer certains procureurs courageux, cultivés et surtout sensés qui n´hésitent pas, depuis leur pupitre, à admettre la bévue du collègue qui a eu le dossier du jour entre les mains et donc vont jusqu´à réclamer la relaxe. Bref, ce n´est pas ici l´espace pour remuer le couteau dans et sur la plaie, car c´est un sujet qui demande autant de lignes que de cheveux sur la tête d´un... hippie! Pour revenir à l´histoire triste du jour, nous avions pu noter que les deux adversaires avaient baissé de ton à l´issue du prononcé par la présidente de la mise en examen du dossier sous huitaine, ce qui était de bon augure et ce grâce à l´action «angélique» de ces diablotins d´avocats Maître Lamouri et Maître Djediat. Soumia Kassoul, elle, en magistrate avisée avait craché son plus beau sourire de la journée en direction des deux adversaires comme pour leur signifier que le refrain était achevé même si la musique continuait...