«il est impératif de corriger les erreurs du passé, par une véritable prise en charge des affaires communales...» Le président de l'APC de Tizi Ouzou, ayant récemment été radié de son parti, le FFS, vient de répliquer. En effet et à l'occasion d'une assemblée générale tenue hier, le chef de l'exécutif communal a tenu à lire une déclaration «pour porter à l'attention des citoyens de la commune, les éléments ayant concouru à sa ‘‘radiation'' du FFS, pour avoir privilégié l'intérêt de la commune et de ses citoyens au parti». Après avoir retracé son parcours au sein du mouvement national et du FFS (depuis 1963), le président de l'APC se disant soucieux de veiller à «la gestion constructive et efficiente» de sa commune, a, certes, bousculé certaines habitudes néfastes (...) comme il a, en outre, «...mis terme à une vaste entreprise visant à liquider le foncier local». Le président de l'APC affirme que «sous le fallacieux prétexte d'une gestion unilatérale, l'escadron constitué des élus contestataires, devait au préalable déposséder le président de l'APC de l'essentiel de ses prérogatives». Pour lui, «le stratagème a réussi au cours de la précédente assemblée (...)». Le président de l'APC actuel pense qu'il est «impératif de corriger les erreurs du passé, par une véritable prise en charge des affaires communales». Et d'ajouter: «Ce qui est déplorable dans cette affaire, c'est la gestion inappropriée par les instances du parti.» Le président de l'APC affirme que «la direction locale (la fédération Ndlr) alertée depuis plus de 5 mois, sur les agissements en coulisses d'une partie des élus, n'a pas su ou voulu mettre un terme à ce complot afin de mettre à l'abri le parti», comme il poursuit, s'adressant aux secrétaires nationaux (à la communication et aux élus Ndlr), qu'il aurait été judicieux de recueillir sa version, avant d'adopter une position expéditive. Enfin, le président de l'APC a fait part «du soutien des citoyens au président de l'APC et à son équipe actuelle». Après cette déclaration lue en plénière par le président de l'APC, les élus du FFS «incriminés» ont tenu à lire, eux aussi, leur déclaration avant de se retirer de l'assemblée, désormais constituée de 3 ex-FFS dont le président de l'APC, 2 élus du RND et 8 du FLN, qui continuent à étudier les divers points inscrits à l'ordre du jour des travaux. Dans une déclaration, le groupe d'élus FFS, retourne la politesse au président de l'APC en soutenant: «Les instigateurs de cette pratique d'un autre âge prétendent vouloir sauver l'APC et sauver la ville des Genêts (...), mais l'objectif véritable de ce hold-up de l'exécutif et du conseil d'administration est le refus d'admettre et d'adhérer aux idéaux démocratiques qui fondent notre action.» Et d'ajouter que par cette action, «le président de l'APC, qui s'est mis en dehors de son parti (...), se livre à un véritable travail de police politique en faisant appel aux hommes qui ont fui les urnes et à certains représentants autoproclamés de la société civile, rappelant en cela les SAS de sinistre mémoire». Les élus FFS, après avoir condamné «ces pratiques staliniennes» et «appelé les véritables partenaires sociaux à faire preuve de vigilance», «rejettent l'option clanique, et ‘‘houmiste'', prônée par le désormais président de l'APC indépendant». Enfin et avant de se retirer, les élus FFS ont demandé le renvoi pur et simple des points proposés aux différentes commissions compétentes. Dans des notes écrites et remises à la fin de travaux à la presse, le président de l'APC n'a pas manqué de souligner qu' «il y avait une volonté de soumettre aux ordres, voire de domestiquer le président de l'APC». Et au président de l'APC de déplorer toutes les manoeuvres visant à déstabiliser l'APC de Tizi Ouzou. Un élu du FLN, représentant son groupe : 8 élus, M.Rabah Anane a lu, lui aussi, une déclaration où il est fait mention du «soutien de la population à l'action du président de l'APC».