Qu´est-ce donc cet article de presse qui a démonté la propriétaire de la salle des fêtes? Vous voulez le savoir? Allons-y! Un article autour d´une salle des fêtes a vu la victime, une veuve mère de deux enfants, se déplacer à la barre flanquée de son avocat, pleurer carrément devant la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs de la cour d´Alger et poser mille et une questions sur ce qui a poussé l´auteur de l´article «assassin», le terme est de Zahira L., à agir de la sorte et mettre fin à la renommée de la salle des fêtes sise dans la daïra de Hussein Dey, une salle des fêtes que le reporter a cru bon de décrire comme un...cabaret et par ricochet», la gérante, de tenancière! La juge avait écouté sans trop se faire un sang d´encre car la plaidoirie «polie» de l´avocat a fait que l´absence de l´inculpé n´a pas tellement arrangé les choses et donc il sera jugé par défaut. La victime, elle, s´était limitée aux larmes et aux demandes en dommages et intérêts en attendant que les clients reprennent leurs esprits et reviennent vers la salle des fêtes, un lieu fortement demandé en ces moments de nombreuses cérémonies de circoncision et mariage...Il m´a tuée. Il m´a tuée lentement. Il a traumatisé mes deux enfants. Il m´a calomniée. Il a tout dit sur moi. Il ne s´est jamais inquiété de quoi que ce soit. Il se comporte très mal. Il n´a pas de coeur. Je ne lui pardonnerai jamais l´article qu´il a écrit sur le journal. Il a même nommé la salle des fêtes dont il a tenté de faire baisser rideau. Il voulait dire par là que moi, la gérante, n´était pas une gérante mais une tenancière. Et il a même induit en erreur le lecteur. Qui a repris ce monsieur? Nous avons déposé plainte, mon avocat et moi pour obtenir satisfaction. J´ai été accusée par un journaliste de beaucoup de choses. Et le journaliste de se cacher derrière les «appels anonymes de citoyens offusqués par ce lieu maudit». Même le témoin ramené par le rédacteur de l´article a dit qu´il n´a jamais claironné «que ce lieu était celui de la débauche mais que seulement, ce lieu gênait la circulation automobile». Le «Il» n´est autre que ce pseudo-reporter investigateur qui s´était oublié allant de la diffamation aux insultes. E le journaliste est prié de nous dire qui l´a informé de ce qu´il a écrit, à défaut de ne pas se présenter à la barre. Le voilà qu´il est jugé par défaut justement et ce n´est pas gentil de sa part de ne pas venir éclairer le tribunal sur ce qui l´a motivé pour me briser, moi une veuve seule, livrée à la vindicte populaire car mille mises au point n´y feront rien. Ma salle des fêtes a été jetée en pâture. Le journal l´a écrit et c´est trop important comme intox pour que cela s´efface vite des mémoires.» «Dix millions de centimes de dommages a-t-elle ajouté avant qu´elle ne se taise jusqu´à la fin de la plaidoirie. Maître Adnan Bouchaïb plaide juste après que Naïma Amirat eut requis une peine de prison ferme. Et Maître Bouchaïb était visiblement gêné, étranglé par l´émotion au moment où il avait pris une scie mécanique pour découper ce «journaliste» qu´il refuse de qualifier car ayant trop de respect pour la profession qui a beaucoup donné depuis le 5 octobre 1988 pour la démocratie et la liberté d´expression: «L´inculpé du jour a pris la liberté de faire dans la liberté de l´insulte, de la diffamation, de l´invective et autres propos désobligeants à l´encontre d´une veuve dont il a descendu le gagne-pain quotidien», a sifflé l´avocat qui a déploré le texte paru et surtout l´absence de regrets de la part du coupable de diffamation lequel aura sauté un autre mur qui est celui de faire en sorte juste pour ne pas reconnaître le délit et ce devant le juge d´instruction, sans oublier que ce dimanche, il n´a même pas eu la délicatesse de se présenter à la barre expliquant ce qu´il avait voulu dire ou faire à cette famille dont le seul objectif est de gagner honnêtement sa vie», a récité encore le défenseur qui a pris acte de la mise en examen de ce dossier émouvant! Seules Saloua Derbouchi, la juge était au parfum.