«Certains ont l´air honnête, mais quand ils te serrent la main, tu as intérêt à recompter tes doigts.» Coluche "Extrait de l´émission TV Coluche 1 faux" Selon le site de la radio Mosaïque FM diffusé le samedi 4 décembre 2010, le programme de Nessma Tv, «Jek El Marsoul» animé par le présentateur algérien Taïb serait en difficulté et connaîtrait bientôt sa fin pour des raisons inconnues. Ces informations confortent les avis des professionnels sur cette émission et les mauvais scores réalisés par celle-ci durant le mois de novembre. Mais, selon certaines sources très sûres, les difficultés de l´émission seraient liées au fait qu´il est presque difficile de lui trouver des invités. Dans une société maghrébine très conservatrice, notamment au Maroc et en Algérie, il est très difficile de trouver des participants à cette émission évoquant les problèmes intimes des couples et des séparations. L´émission était inspirée du programme français «Y a que la vérité qui compte» animée par Pascal Bataille et Laurent Fontaine, diffusée sur TF1 du 10 juin 2002 au 27 novembre 2006. Le principe de l´émission était de faire venir des gens sans les prévenir de la présence d´une personne en face. Il y a eu un meurtre en Espagne et une agression en France après un programme de ce type. Dans ce contexte, la responsabilité de la production est évidente. Pour palier ce problème, Nessma TV a essayé d´introduire des personnes qui recherchent leur proche un peu comme dans l´émission «Perdu de vue», sans pour autant toucher à la cohésion d´un couple. L´épisode du couple algérien vivant en France et dont le mari a retiré les enfants à sa femme parce qu´elle l´a trompé et qu´une fois sur le plateau, il a refusé qu´elle rejoigne le domicile conjugal, a provoqué un tollé et une indignation chez les téléspectateurs algériens. Ce genre d´émission est très risqué pour une télévision privée notamment dans un pays arabe et conservateur. Un mauvais pas ou un mauvais traitement de l´image d´une personne pourrait lui coûter jusqu´à l´arrêt de l´émission. En France, une femme qui avait participé à l´émission du 3 mai 2004 fut ensuite agressée par son ex-conjoint cinq jours après la diffusion de l´émission. L´homme fut condamné à cinq ans de prison avec sursis pour agression. La victime accuse la production de ne pas lui avoir révélé le vrai principe de l´émission et lui avoir assuré que son ex-petit ami, qu´elle ne souhaitait déjà pas voir, ne serait pas là. Lorsqu´elle comprend que c´est celui-ci qui l´a fait venir, elle refuse d´ouvrir le rideau, quitte le plateau et refuse que la séquence soit diffusée. L´émission est diffusée malgré tout et cinq jours plus tard, son ex-conjoint se rend chez elle, et l´agresse sexuellement pour, semble-t-il, lui faire payer l´affront en public qu´il a subi. L´avocat de la victime demande alors une condamnation en appel pour engager la responsabilité civile de la société de production Loribel. Le film documentaire «20 minutes de bonheur», réalisé par Oren Nataf et Isabelle Friedman, décrit la fabrication de l´émission, filmée pendant quatre mois en 2006. Laurent Fontaine et Pascal Bataille ont tenté de faire interdire la sortie du film, mais leur requête est finalement refusée en novembre 2007, pour une sortie effective en septembre 2008. L´émission fut stoppée par TF1 et les deux animateurs squattent, depuis, des émissions à deux sous sur la TNT. Ainsi, dans des sociétés moins ouvertes une émission comme «Jek El marsoul» est très difficile à imposer en Tunisie. Mais l´autre raison importante de ces difficultés pour l´émission, c´est l´absence d´annonceurs et surtout de votants par SMS. [email protected]