Un tremblement de terre est quantifié par l'énergie qu'il libère et les dégâts qu'il cause. Les informations scientifiques relatives au séisme de mercredi passé diffusées par les médias ont suscité maintes questions. Pourtant, elles étaient toutes concordantes. Selon les scientifiques, «les bonnes magnitudes pour ce séisme se situent entre 6,6 et 6,8» et le fait que le Craag l'ait évalué à de plus petites valeurs, à 5,2 ensuite à 5,8, est dû au fait que les stations ne regardent qu'un tout petit bout de la vibration sismique, c'est-à-dire une fraction de l'énergie sismique rayonnée, ce qui donne toujours des magnitudes qui sont sous-estimées. Les sismologues ont conçu deux échelles de mesures pour décrire quantitativement les séismes. L'échelle de Richter, du nom du sismologue américain Charles Francis Richter, et appelée également échelle de magnitude locale, classe les séismes en fonction de l'amplitude des mouvements au sol mesurée à 100 km de l'épicentre. C'est une échelle logarithmique. Un séisme de magnitude 7 est dix fois plus puissant que celui à magnitude 6, cent fois plus puissant qu'avec une magnitude de 5. L'importance des mouvements au sol est en relation avec la quantité d'énergie libérée par un séisme. Chaque augmentation d'une unité sur l'échelle de Richter correspond à une énergie 32 fois plus grande. Ainsi, un séisme de magnitude 7 libère 32 fois plus d'énergie qu'un séisme de magnitude 6. L'énergie d'un tremblement de terre de magnitude 8 est comparable à celle de 1250 bombes d'Hiroshima dont l'une produit une énergie équivalant à 20 kilotonnes de TNT. La borne supérieure de cette échelle est limitée aujourd'hui à 9,5. L'autre échelle, celle de Mercalli du nom du sismologue italien Giuseppe Mercalli, mesure l'intensité des secousses avec une graduation allant de I à XII. Elle est fondée sur les dégâts produits en surface (mouvements des meubles, fissures, état des bâtiments...) et reste utile dans les régions où aucun appareil de mesure n'est installé. La sismologie est une science de laboratoire et de terrain, elle s'appuie pour l'estimation de la puissance d'un tremblement de terre sur les courbes enregistrées sur un sismographe et les dégâts constatés sur le terrain.