ceux de l'université Mouloud-Mammeri sont mobilisés autour de la tragédie qui a frappé le centre du pays. Il faut dire que l'université de Tizi Ouzou a été assez secouée par le séisme. Certes, les proportions ne sont pas du tout, celles de Boumerdès. Mais les cités universitaires Bastos (Hasnaoua II), M'douha, Boukhalfa et Didouche-Mourad ont été assez endommagées. Mais les dommages les plus sérieux, sont d'ordre psychologique. Ainsi, la plupart des résidentes ont passé leurs nuits à la belle étoile. La peur des répliques, l'absence quasi totale d'information sérieuse, en dehors de l'Entv peu suivie et surtout peu crédible, pour les citoyens, a fait que la panique se déclenche au moindre bruit. Dans la région, il n'est pas conseillé de bouger une table, ou de faire le plus petit bruit. Pour revenir au campus de Hasnaoua, il y a lieu de signaler les dégâts causés par la secousse tellurique, à l'auditorium de Hasnaoua ainsi qu'au restaurant universitaire. Dans le secteur de l'éducation, les choses semblent encore «aussi coincées» que les mentalités. Contacté, le directeur de l'éducation ou du moins le correspondant se faisant passer pour tel, refuse de communiquer. «Il faut venir, je vous recevrai et on va parler!». Pour ces messieurs, l'urgence se passe autour d'une tasse de thé. Cela explique en partie, le divorce entre la population et les représentants de l'Etat. Que faut-il de plus pour pousser les mentalités à changer, les «chefs à épouser leur époque...?». Mais, passons ! Au niveau du CHU Nedir, la mobilisation du personnel soignant et des travailleurs est une réalité palpable. Médecins, infirmiers, simples travailleurs...sont sur le qui-vive. L'hôpital est noyé par l'afflux de blessés, évacués des zones sinistrées. C'est le cas d'ailleurs de tous les hôpitaux de la région: Azazga, Draâ El-Mizan, Boghni, Aïn El-Hammam, Larbaâ, Nath-Irathen, etc. Au CHU Nédir, c'est la population, à chaque fois plus nombreuse, venant aux informations, qui gêne quelque peu le travail. Malgré cela, il y a lieu de citer cette abnégation et cet engagement de ce personnel qui travaille dans l'ombre. Pour sa part, le syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation affilié à l'Ugta a rendu publique une déclaration dans laquelle, il exprime «ses condoléances aux familles endeuillées» des régions sinistrées. Il souligne que «des centaines d'établissements scolaires sont en ruine ou complètement détériorés aussi bien à Boumerdès et à Alger que dans les wilayas limitrophes (...) particulièrement Tizi Ouzou durement touchée...». Le Sete demande l'élargissement, aux wilayas limitrophes, dont Tizi Ouzou, les mesures prises pour Boumerdès et Alger comme il demande le report des examens de fin d'année et l'organisation d'une seconde session nationale du baccalauréat.