Une disposition spéciale va également régler rapidement en un temps record e statut juridique des disparus. Le gouvernement, suivant les fermes instructions du Président de la République, continue d'aller au pas de charge dans sa démarche visant à effacer les séquelles du séisme et à prendre en charge correctement et définitivement l'ensemble des sinistrés de ce terrible drame. C'est ainsi que, tel que nous l'annoncions dans une précédente édition, le Conseil de gouvernement s'est réuni hier en vue d'adopter une loi de finances complémentaire, c'est-à-dire à peine une semaine après le séisme. Le texte, dont nous ne connaissons pas encore la teneur, doit passer demain en Conseil des ministres avant d'atterrir dès la semaine prochaine sur le bureau de l'APN, en même temps que le programme du gouvernement. Dans un communiqué rendu public à l'issue de cette rencontre, le gouvernement a indiqué que cette loi de finances complémentaire aura pour principaux objectifs de mettre en branle «un important programme de reconstruction et de réparation des dommages causés par le séisme du 21 mai». Le texte prévoit également l'aide aux «sinistrés et familles des victimes». L'enveloppe dégagée, dont nous ne connaissons pas encore la valeurs, doit être équivalente à plusieurs milliards de dollars, soulignent des sources proches du gouvernement. Nous en saurons beaucoup plus dès la fin de cette semaine lorsque le texte sera approuvé en Conseil des ministres. Dans son communiqué, le gouvernement évoque également un projet de loi consacré aux «dispositions applicables aux disparus du séisme». Le même schéma qui a prévalu pour les inondations de Bab El-Oued devrait être reconduit. Le gouvernement, face aux trop nombreuses critiques dont il est victime depuis de nombreux jours, s'est voulu rassurant à l'adresse des citoyens en général et des sinistrés en particulier, indiquant que tout le monde sera indemnisé et correctement pris en charge. Il a affirmé, contredisant en grande partie les témoignages et constats ramenés du terrain, que tous les sinistrés reçoivent des dons suffisants en eau, nourritures et même en repas chauds. Cette déclaration, il faut le croire, tend à confirmer que les «couacs» se trouvent bel et bien en aval du circuit, c'est-à-dire aux niveaux des collectivités locales qui tardent encore à jouer correctement leur rôle.