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Les citoyens crient leur colère
SEISME DU 21 MAI 2003 CAP DJENET
Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2003

4 jours après le séisme, ils se sont plaints du laxisme des autorités locales.
Le chef-lieu de l'APC, cadenassé, et les multiples convois humanitaires qui traversaient la localité en direction, nous dit-on, de Dellys, attisaient la colère déjà grande des citoyens.
Dans cette localité et dans les autres limitrophes, le spectre des desperados appartenant aux groupes terroristes est toujours présent et s'ajoute à l'atmosphère de psychose qui y règne. 38 décès ont été enregistrés dans cette localité. 11 immeubles, tous les CEM, le centre de santé et la plupart des habitations se sont totalement ou partiellement effondrés. Les 20.000 habitants de cette ville côtière sont dehors attendant désespérément l'arrivée de tentes pour «éviter de rentrer chez eux de peur des violentes répliques». Sur les lieux, les militaires et le personnel du Croissant-Rouge sont dépassés par la demande pressante. «Nous maîtrisons la situation, mais le manque de médicaments et de tentes se fait cruellement ressentir», nous confie un médecin sur les lieux.
Sur les hauteurs de cette ville, des familles se tassent dans des abris de fortune. «Nous voudrions que les autorités pensent à envoyer des médecins et des psychologues pour la prise en charge des et enfants en proie à la psychose», lance une vieille dame dont le bras est dans le plâtre. «On nous a promis des tentes, mais cela fait une semaine que nous attendons», nous lance la vieille septuagénaire. Le personnel du Croissant-Rouge est harassé. Il est saturé par la forte demande. «Je ne sais comment distribuer une trentaine de tentes à 20.000 habitants», affirme le SG de l'APC, pour justifier la délicate position dans laquelle il se trouve.
De l'autre côté, les citoyens parlent de «distribution sélective dont profité le voisinage des autorités locales». La situation est tendue et difficile à maîtriser. La psychose risque de perdurer dans cette commune. L'ombre d'un éventuel «cataclysme hante les esprits des familles vouées à dormir à la belle étoile en espérant que le climat leur sera favorable».
Contrairement à Sidi Daoud et Cap Djenet, les villes de Dellys et Zemmouri ne sont plus que des villes mortes ou les camps de toile s'étendent à perte de vue. Zemmouri, qui a bénéficié de quelque 90.000 lignes téléphoniques installées par France Télécoms en signe d'aide, contiennent un grand nombre de camps de toile installés sur la place du marché et à l'intérieur du stade communal. «Des tentes dressées provisoirement, mais qui risquent de s'éterniser», affirme un citoyen de cette commune qui, dans son élan, «jette le discrédit sur les propos et promesses avancés par les autorités quant à leur relogement dans les quinze jours» et cite nommément le Chef du gouvernement, M.Ouyahia. «Il aurait fallu loger les citoyens de Aïn Témouchent et Bab El-Oued avant de se prononcer démesurément sur le sort des victimes de ce tragique tremblement de terre», ajoute ce dernier. Sur les lieux, encore une fois, tous les citoyens tiraient à boulets rouges sur les autorités locales. Encore une fois, celle-ci a loué «l'élan de solidarité de la population et la sollicitude de l'ANP, des gendarmes et tous les corps de sécurité ainsi que celui des équipes du Croissant-Rouge et tous ceux qui ont exprimé leur soutien».
Sur le chemin du retour, toutes les villes et tous les villages offraient l'image de villes mortes où ne sont visibles que des constructions fébriles «prêtes à s'écrouler à la moindre secousse». Dans les camps de toile, l'agitation est grande et les secours s'organisent progressivement sous l'oeil des forces de sécurité dont certains éléments bravaient le danger en effectuant des rondes parmi les immeubles à la recherche de quelques pilleurs sans scrupules.
Partout où notre regard se pose, des engins déblayaient des terrains pour y installer de nouvelles tentes.
A chaque arrêt nous sommes accablés devant le spectacle de désolation mais, sommes quelque peu rassurés par «l'esprit fraternel qui s'est installé parmi les sinistrés qui n'ont d'autres recours que de voir fatalement leur sort dans l'entraide».
«Nous acceptons la catastrophe qui démontre la puissance divine, mais regrettons le regard simpliste de certains de nos dirigeants dans leur évaluation des dégâts et réprimons le laxisme des autorités locales», disent, d'une seule et même voix la plupart des citoyens.


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