L'environnement se dégrade, de plus en plus, dans cette wilaya. Cette dégradation compromettra sérieusement le développement et mettra en péril la santé humaine si les moyens de lutte et de sensibilisation contre la propagation du phénomène demeurent dérisoires. Il faut dire, en effet, que le développement industriel accéléré et l'urbanisme rapide, anarchique et incontrôlé suscitent de profondes inquiétudes d'autant qu'il n'a jamais été réellement question de prendre en considération les problèmes de traitement ou d'élimination de divers déchets qui en sont générés. A Guelma, selon nos sources, l'état des lieux sur l'environnement et la situation épidémiologique, se posent avec acuité. Outre l'exode rural massif dans la région qui est très peuplée, la répartition des habitants est mal équilibrée, concentrée autour des ressources hydriques, car la qualité de l'eau distribuée n'est pas toujours conforme aux normes bactériologiques et chimiques. Il y a aussi la quantité et la diversité des déchets industriels et urbains qui sont rarement traités et déversés dans l'oued Seybouse, avec cependant des risques de pollution des eaux souterraines. En réalité, nos oueds se sont transformés, au fil du temps, en égouts à ciel ouvert. Il faut souligner que la plupart des unités industrielles ne sont pas équipées de dispositif de traitement d'eau. D'ailleurs, le manque d'hygiène et la dégradation de l'environnement ont engendré des maladies chroniques tels l'asthme et autres maladies respiratoires qui sont en recrudescence. Il faut organiser un programme scientifique, culturel et sportif, dans le but de promouvoir une première action en faisant participer les autorités locales, les associations et les citoyens. D'autres actions suivront si toutes les instances concernées par l'environnement et la santé à l'effet de concevoir des mécanismes de consultation intersectorielle et harmoniser les initiatives, répondent à l'appel.