les délégués ont eu à débattre d'abord de la grogne des lycéens, avec l'affaire dite du maintien des dates des examens. Le conclave extraordinaire de la Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou a commencé ses travaux, hier, en milieu d'après-midi à Azazga. Au menu, les délégués ont eu à débattre d'abord de la grogne des lycéens, avec l'affaire dite du maintien des dates des examens : BEF et notamment le baccalauréat, et aussi de l'invitation au dialogue faite aux ârchs par le Chef du gouvernement, M.Ouyahia. Cinquante coordinations, une présence record pour discuter d'un sujet plus qu'important ! Pour ce qui est de l'affaire des «lycéens», la Cadc s'est contentée d'une déclaration de soutien à la condition que les actions projetées restent dans un cadre pacifique. Le second point abordé concerne la solidarité avec les régions sinistrées. A souligner que le débat sur la perspective politique à donner au mouvement, abordée lors du conclave de Maâtkas, a été l'origine d'une petite prise de bec entre délégués. Mais l'urgence de l'heure reste l'invitation du Chef du gouvernement, qui a focalisé en somme les esprits. Pour plusieurs intervenants, « le langage du Chef du gouvernement dénote une certaine sincérité de la démarche ». D'autres délégués reconnaissent à l'invitation son caractère franc et pragmatique. Une déclaration qui tranche avec les précédentes «invitations truffées d'ambiguïtés». Certains délégués sont même allés plus loin en affirmant: «L'offre est sincère, car le pouvoir a hâte d'en finir avec cette crise.» Et un autre de souligner: «Oui, mais le pouvoir vient de jeter une autre crise qui risque de faire perdurer la première: celle des lycéens.» D'autres coordinations proposent de «discuter de la réponse à l'offre de dialogue du Chef du gouvernement avec la base». Car pour ces coordinations «la base exige des préalables et des conditions avant d'aller à la table des négociations». Les préalables étant clairement et, depuis le début, identifiés comme la libération des détenus et la cessation des poursuites judiciaires contre les délégués du mouvement. Il faut souligner que les débats sur cette question du dialogue ne seront réellement abordés en plénière que dans le courant de la nuit de vendredi à samedi. Toujours est-il que l'atmosphère qui régnait, hier, au niveau du conclave extraordinaire de la Cadc à Azazga est plutôt positive. Loin du rejet et de l'extrémisme, il semble bien que les délégués s'acheminent vers un oui, mais...On pense que si le pouvoir répond favorablement aux préalables des ârchs et qu'il assure au dialogue notamment toute la transparence voulue, la crise de Kabylie pourrait s'acheminer vers une heureuse issue.