la Cadc condamne «le régionalisme primaire des autorités». Les candidats au baccalauréat des localités de Tigzirt et Tadmaït ont unanimement boycotté, hier, les centres d'examen lors de la première journée de cette épreuve. Ainsi, les candidats de ces deux localités, qui ont brandi cette menace tout au long d'une semaine de protestation, ont déserté, hier, les centres où ils avaient été affectés. En effet, près de 900 candidats sur 24 918 des lycéens Bensaleh (transférés vers le CEM Medjbeur) et Toumi de Tigzirt ainsi que ceux du lycée Ali-Bennour de Tadmaït ont boudé les deux premières épreuves du bac de la journée d'hier. A Tigzirt, les lycéens ont improvisé une marche pour protester contre le refus des pouvoirs publics d'accéder à leurs doléances. Pour sa part, le directeur de l'éducation a adressé un appel aux candidats «boycotteurs» pour rejoindre les centres dans l'après-midi et passer l'éponge sur les absences de la matinée. Un appel complètement ignoré par les lycéens qui ont campé sur leurs positions. Désormais, le boycott du baccalauréat dans ces deux régions, au demeurant officiellement classées sinistrées, est devenu effectif. L'on s'interroge sur le sort qui sera réservé à ces candidats ainsi que sur la démarche qui sera entreprise par la tutelle. Cela dit, partout ailleurs et à travers les soixante-quatre autres centres d'examen, les épreuves se sont déroulées dans des conditions pour le moins ordinaires même si l'on signale, çà et là, quelques retardataires aux centres Stambouli, Takioucht et Fathma-N'soumer à la ville de Tizi Ouzou. Des retards qui ont été néanmoins tolérés. Par ailleurs, la Cadc a rendu publique une déclaration à l'issue de son conclave extraordinaire à Azazga dans laquelle elle apporte son soutien aux lycéens protestataires et dénonce «la fuite en avant du pouvoir qui n'a pas daigné prendre en considération leurs doléances relatives au report du bac comme c'est le cas à Alger et Boumerdès». A cet effet, la Cadc se dit «scandalisée devant cet arbitraire flagrant déjà dénoncé dans une déclaration antérieure». De ce fait, les ârchs estiment que «la responsabilité d'éventuels troubles ou accidents dans les établissements scolaires à la suite des répliques pendant le déroulement des épreuves ne peut incomber qu'aux autorités». Sur un autre volet, la Cadc condamne «le régionalisme primaire des autorités en ignorant les sinistrés de la wilaya de Tizi Ouzou». En parallèle, la Cadc a rappelé que «les lycéens de la Kabylie ont administré une véritable leçon de nationalisme un certain juin 2001 en revendiquant un bac national». Pour conclure, les ârchs notent qu'«il n'est pas trop tard pour que le pouvoir fasse amende honorable dans le sens où des mesures peuvent être prises afin de sauvegarder l'intérêt scolaire de nos élèves en prenant en considération toutes les situations qui se présenteraient».